"Je ne m'attendais à rien et je suis quand même déçu".
On pourrait dire que cette maxime (tirée de "Malcolm" pour ceux qui chercheraient) devient un peu mon proverbe fétiche depuis quelque temps. Je vais voir des blockbusters en sachant pertinemment que ceux-ci seront mauvais mais à chaque fois j'espère naïvement passer au moins un moment agréable et divertissant.
Autant vous dire que ça n'a jamais été véritablement le cas cette année et Jurassic World ne fait que venir ternir un tableau déjà passablement sombre.
Ne pouvant me résoudre à attaquer directement "l'oeuvre" tant je ne saurais par où commencer, je vais me permettre un parallèle avec le dernier Mad Max.
Dans les 2 cas, il s'agit du 4ème volet de la saga et de 2 films d'action plus ou moins futuristes.
Mad Max est un nanard franchement poilant. Le scénario bien que loin d'être extraordinaire ou sans faille se révèle finalement pas si bancal et plutôt riche en surprises. La réalisation est impeccable, les personnages attachants et travaillés.
Jurassic World, c'est exactement l'inverse. C'est chiant (mais alors vraiment vraiment chiant), le scénario est digne d'un Transformers, le casting exécrable (même ce brave Vincent D'Onofrio, pourtant si bon dans Daredevil est complètement à côté de la plaque). On ne parvient pas à s'attacher à la myriade de personnages tous plus nuls les uns que les autres (en particulier l'ignoble duo de frangins censés remplacer Tim et Lex du premier volet).
Le pire reste cependant . . . Les effets spéciaux.
Oui.
Vous avez bien lu, je viens de révéler au monde l'horrible vérité : les effets spéciaux de Jurassic World, la suite de la mythique saga qui a révolutionné le monde du cinéma, sont . . . ratés.
Où sont passés les 150 millions de $ ?
Le "gros méchant-dinosaure-qu'on-ne-sait pas-de-quelle-espèce-il-est-issu-mais-en-fait-c'est-un-gros-raptor-quelle-surprise" est complètement foiré, les raptors idem, et, comble du sacrilège, le T-Rex est le plus raté de tous ! Un immonde magma de pixel mal animé . . .
Franchement, même le premier opus (qui a quand même 20 piges) était mieux fait finalement. Spielberg connaissant les faiblesses de son époque en termes d'effets spéciaux , avait habilement camouflé le tout par le biais d'un jeu de clair/obscur qui a fini par participer à la légende du film (rappelez-vous la course poursuite avec le T-rex !).
Force est de constater que Colin Trevorrow dont c'est l'un des premiers longs métrages est loin de, ne serait-ce, qu'approcher le maître.
Je pense que tout est dit. Je sens que dans les prochains jours je vais être dans l'obligation de me mater pour la 47ème fois le premier pour effacer cette horreur de ma mémoire . . .