Vous vous souvenez de cette période (il y a un an ou deux) ou on apprenait avec horreur que le film comportait une bande de vélociraptors dressés, aidant à lutter contre un vilain dinosaure?
Hahahahahahahahaha. Ce qu'on avait ri. C'était le bon temps.
...
Oh mon dieu ils l'ont fait. Oh mon DIEU ils l'ont fait !!! OH MON DIEU, ILS L'ONT PUTAINDEMENT FAIT !!!
Mais reprenons les choses depuis le début.
Le film se divise clairement en deux parties. La première est ni plus ni moins qu'un remake éhonté du premier film sauf que les deux gosses sont plus inintéressants, les relations entre les personnages moins bien creusées et leurs enjeux personnels ne trouvent (dans le meilleur des cas) qu'une ébauche de résolution. Cette première heure est agréable à suivre toutefois, grouillant de clins d'oeil au premier film, accompagné par un humour méta pour bien faire comprendre au spectateur que, OK le premier film était génial mais dans celui-ci il y a des dinosaures génétiquement modifiés donc ça va être encore plus badass. Cependant cet humour tend quand même aussi à tempérer les attentes du spectateur en lui faisant comprendre que recourir à ce genre de stratagème pour attirer le chaland, ben ça cache un peu quelque chose quand même (à noter que Spielberg recourait aussi à cet humour par le biais de Ian Malcolm en 1993).
En attendant la photographie est propre, le rythme assez lent car on est encore à la partie croisière, admiration etc... et la musique de Giaccino s'écrase complètement derrière le thème mythique de John Williams.
Vient la seconde partie. Un magnifique concentré de WTF à la seconde.
Je ne vais pas les énoncer de manière ultra rapide façon Karim Debbache, mais ça le mériterait presque. On a quand même:
un couple d'ados qui réparent une bagnole du 1er film sans être équipé de plus d'outils qu'une clé à molette (#MacGyver comme diraient les jeunes); la mise à mort d'un personnage secondaire la plus longue de l'histoire du cinéma si on excepte la mort de Paul Reubens dans "Buffy, chasseuse de vampires"; un vélociraptor qui explose à cause d'un tir de bazooka; un vélociraptor qui explose sans un embryon d'explication; une alliance de vélociraptors qui se forme face au grand méchant final grâce à la force du respect; une intervention du T-Rex façon Deus Ex Machina repompée au premier sauf que cette fois on n'arrive pas trop à comprendre le pourquoi du comment; un combat à mi-chemin entre un film de Godzilla de la période Ishiro Honda et un final de n'importe quel film de Michael Bay (donc rempli d'explosion); un signe de tête entre un T-Rex et un vélociraptor qui semblent vouloir se dire au-revoir; un aurevoir qui est à la limite de déboucher sur une poignée de main émouvante entre un vélociraptor et son dresseur;
Et ça c'est juste ce qu'il me reste encore en tête. Mais je pense que Nananrland ou le Nostalgia Critic vous expliqueront tout cela bien mieux que moi dans quelque temps.
Qu'est-ce qu'on peut retirer de ce nouvel opus du coup? Un peu d'humour, de l'aventure, des CGI plutôt sympas, une romance mal torchée, des personnages pas assez travaillés, peu voire pas d'émotions qui ne toucherait pas à notre rapport avec "Jurassic Park". Même la colorimétrie va dans ce sens: on est assez souvent dans des teintes d'un bleu glacial, dénué d'émotion donc. Comme la coupe de Bryce Dallas Howard durant la première heure du film.
A voir pour néanmoins passer une soirée sympa, mais en attendre plus c'est signer l'arrêt de mort du petit cheval.