La Pause des Hommes de Culture, page 01

["Article" initialement publié dans un hebdomadaire pas du tout spécialisé anime, limité à une page A5]

La « critique » d’anime 100% sérieuse, totalement professionnelle, pas du tout subjective mais surtout universelle et intemporelle.

Bonjour/bonsoir/bonamphi, me voilà pour vous parler d’anime. Le monde change, le temps des internets est révolu, il faut évoluer avec son temps d’où ma migration sur le support papier : pointe de la technologie. "Mais qui est ce mec ?", vous demandez vous, je ne répondrais alors pas à votre question en vous demandant si ma vie vous intéresse, et comme ce n’est sûrement pas le cas, cette introduction s’arrête ici.

Cette semaine nous commençons fort avec la trilogie des Kizumonogatari, même si les Monogatari ne sont pas ma tasse de thé, c’est le dernier anime que j’ai vu (2ème visionnage) donc c’est celui dont je parle. En plus Kizumonogatari peut être une introduction aux Monogatari même si les vrais diront que c’est Bakemonogatari (si je vous embrouille vous le dîtes).

Pour Kizu le studio Shaft nous ressort cette réalisation qui pousse à l’expérimental mais dont la maitrise (ça fait quand même 10 ans qui nous font le même coup) et le budget permet une compréhension facile mais surtout du grand spectacle et un humour à point nommé. Visuellement, ce qui distingue cette œuvre c’est l’animation 3D, qu’on ne cherche pas à cacher et qui dérange à côté de ces personnages en 2D. On s’en sert pour donner une sorte d’aspect irréel et surréaliste au film (notamment la scène d’ouverture).
Parce qu’après tout devenir vampire du jour au lendemain c’est pas banal … ah oui … ouai, sinon c’est une histoire de vampire, mais bon ça, est-ce que quelqu’un en a quelque chose à foutre de l’histoire. Du moment où les personnages féminins ont une poitrine (très) généreuse et qu’on a un panty-shot dans les 15 premières minutes, pas besoin de scénario. Non, mais outre le fan service gratuit, Kizu (et les monogatari en général) restent très drôles et font ça à des fins humoristiques. Mais, ce n’est pas toujours un humour facile relever puisqu’il se cache dans des détails de la réalisation.
Sans le remarquer on se retrouve avec un anime bien WTF où un combat avec des boules de pétanques est une stratégie imbattable contre un vampire. Jeu de boule très bien animé parce que Kizu délivre aussi du grand spectacle sur les combats et de la violence totalement gratuite (notre cher Araragi-kun se fait juste décapiter une dizaine de fois).

Ce qui manque à l’anime en revanche c’est de l’implication émotionnelle et un propos moins flou, parce qu’à force de nous perdre dans sa réalisation et ses dialogues moi je retrouve difficilement mon chemin, même si la synergie des personnages est très bonne. Mais, bon la qualité de l’animation, la réalisation osée et l’humour bien desservis sont ce qu’on retiendra de ces 3h20 d’animation Japonaise.

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