Créativité off
Cette saison avait un bon potentiel ecchi au départ mais, ce qui ne m'as pas plu et que la tsundere de service "Eriri" à encore, détruit l'histoire comme ds la saison 1. Saison 1,elle commait une...
le 13 mars 2019
Ça y est, le Huble a de nouveau cracké psychologiquement et a mis 9/10 + cœur à un harem, comédie romantique, symbole de la décadence d’une japanimation se refermant sur elle-même et n’osant plus évoluer ; menant à des œuvres faites pour satisfaire facilement un public masculin spécifique grâce au fan-service.
Eh bien, allez cordialement vous faire foutre : autant la saison 1 peut se résumer à ça, mais cette saison 2 mérite les plus grands hommages que je puisse faire.
Ce type d’œuvre qui parodie un genre tout en l’embrassant est très délicat, et justement, la saison 1 échoue (6/10). Elle parodie, critique et pointe les clichés, mais en même temps les applique sans réflexion. Et on se retrouve alors avec un vrai harem lycéen comme il en existe depuis l’aube des temps (càd depuis Evangelion, le monde ne méritait pas d’exister avant - EDIT un an après : depuis Legend of Galactic Heroes en fait).
Mais comment arrive-t-on à cette saison 2 ? Ce n’est pas normal de mal commencer pour bien finir, ça n'arrive jamais ça !
Sans prévenir, 2 ans après la première saison, A1-picture finance encore un animé au pif grâce à son scénario fan-service, profitant du fait que les perso et décors soient déjà imaginés et dessinés. Et je ne sais pas ce qui s’est passé mais... c’est une réussite totale !
Cette saison 2 creuse enfin la psychologie féminine, et c’est de cet angle d'approche-là que découle tout. Les filles étant des clichés ambulants, elles n’ont aucune profondeur, il a donc fallu les faire évoluer, tout en faisant changer notre point de vue sur elles, sans pour autant détruire la saison 1. Quoi de mieux alors comme thème que le passage à l’âge adulte ? Sans renier la première saison se voulant symbole d'une adolescence insouciante, il permet cependant de rester dans le cliché, s'inscrivant à peu près dans le thème récurrent de l'avenir et de la senpai qui se fait diplômer. Cette saison 2 n’est alors plus dans la décadence, mais dépasse bel et bien ce qu’elle essaye de parodier : elle parvient à bâtir une vraie histoire touchante à partir de 12 épisodes plats et clichés, un coup de maître je vous dit !
Et si seulement ça s’arrêtait là, car en plus la série le fait bien, extrêmement bien. Quand un roman (light novel) est adapté en animé, le gros problème est généralement dans l’exploration des sentiments ou de la psychologie, càd de réussir à les transmettre en animation ou musique, non pas en monologue hyper relou. Ici, jamais un personnage ne dévoile facilement ce qu’il pense : la scène où "tsundere double couette blonde" peint son tableau, se met à rire de joie, puis part dans des pleurs est d’une telle violence, jamais le moindre dialogue n’aurai pu représenter ce sentiment en moins de 10s ; où l’avis de senpai sur le scénario du héros, contredisant totalement ce qu’elle disait il y a 3-4 ep., symbole de son changement, le tout sans flash-back, juste une phrase sans plus. Ça fait du bien qu’on ne nous prenne pas pour des cons, c'est à nous de chercher les subtilités et de s’investir.
Le personnage de Katou/Katô/Katho/Kato/Scato est aussi bien réussi, c’est elle le personnage secondaire, c’est elle l’héroïne. Parce que vous, ça ne vous est jamais arrivé d’aimer un personnage secondaire dont tout le monde s’en fiche ? La stratégie est très simple, le harem étant constitué de tsundere voulant à tout prix se reproduire avec le héros sans intérêt, la seul personne sortant du lot est justement la fille sans intérêt (est-ce pour les mêmes raisons que les filles sont attirées par le héros sans intérêt ?).
Et j’adore Katou, renfermée, sans émotion et ne sachant pas comment réagir. En même temps elle veut de l’attention, elle n’aime pas sa position de personnage secondaire. Après il y a bien plus, mais sans spoiler, c’est compliqué. Disons que Katou est totalement perdue et ça fait mal à voir, et notre héros sans intérêt est dans la même situation, ce qui donne un belle histoire d’amour, drama et cliché. Mais, ses clichés réussissent justement à la renforcer par un procédé des plus obscur et réussi. En un sens, c'est beau. Étant fan de ce genre de romance/drama que les médisants disent cucul, j’ai été comblé et profondément touché par ces personnages clichés et pourtant innovants. La parodie a de nouveau réussi à dépasser l’original, et c'est maintenant que je me demande si appeler cet anime une parodie serait juste ; on devrait plutôt le qualifier d’innovation subtile.
Je suis certain que, peu d'entre vous apprécieront, restant bloqué à l’aspect cliché, sans voir la perle qui se cache en dessous. Je ne vous en veux pas, peut-être que je sur-interprète, mais, comme le dit l’animé : Pourquoi bloquer sur des défauts alors qu'il est agréable de chercher des qualités ?
[je passe sur les détails : la beauté de l'anime et la quantité phénoménale de références faites tout du long]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 31 août 2017
Critique lue 850 fois
8 j'aime
4 commentaires
D'autres avis sur Saekano: How to Raise a Boring Girlfriend Flat
Cette saison avait un bon potentiel ecchi au départ mais, ce qui ne m'as pas plu et que la tsundere de service "Eriri" à encore, détruit l'histoire comme ds la saison 1. Saison 1,elle commait une...
le 13 mars 2019
Du même critique
Je m’exprimerai dans cette critique en tant que fan de Fate/stay night, car comment ne pas comparer deux œuvres qui partagent le même titre, le même univers et le même concept ? J’ai abouti sur la...
Par
le 2 janv. 2018
11 j'aime
2
Je me ballade sur une liste de "Splouf", je vois Grisaia no Kajitsu en première position, je vais voir ce que c’est et qu’est-ce que je vois ? encore un de ces animés inutile avec un mec entouré de...
Par
le 19 avr. 2017
9 j'aime
2
Ça y est, le Huble a de nouveau cracké psychologiquement et a mis 9/10 + cœur à un harem, comédie romantique, symbole de la décadence d’une japanimation se refermant sur elle-même et n’osant plus...
Par
le 31 août 2017
8 j'aime
4