Après la destruction de l’Etoile noire, Dark Vador (David Prowse/voix : James Earl Jones) traque sans relâche Luke Skywalker (Mark Hamill). Il le retrouve sur la planète Hoth, où une nouvelle base rebelle s’est formée. Après une attaque meurtrière de l’Empire, l’Alliance Rebelle se sépare, Luke partant à la recherche d’un certain maître Yoda (voix : Frank Oz) pour apprendre à maîtriser la force, tandis que Leia (Carrie Fisher) et Han Solo (Harrison Ford) partent en cavale à travers la galaxie…
Le succès planétaire du film de George Lucas était tel qu’une suite était logique, d’autant que la fin du précédent épisode en autorisait une, laissant soigneusement la vie à l’antagoniste principal de la saga. Ainsi, c’est avec un plaisir sans bornes que l’on retrouve les personnages du premier volet, qui doivent toujours leur force de caractère à des interprètes sans failles.
Ne pouvant s’occuper à la fois de la réalisation et de la production, George Lucas laisse donc sa caméra entre les mains d’Irvin Kershner, mais reste au scénario, s’adjoignant les services de l’auteur Leigh Brackett et d’un petit nouveau, Lawrence Kasdan (que l’on retrouvera sur l’autre grande saga produite par Lucas : Les Aventuriers de l’arche perdue). Et à ce niveau-là, le script s’avère tout aussi efficace et rigoureux que dans le quatrième volet, parvenant à introduire davantage de sentiments sans leur laisser plus de place pour autant (l’excellente relation amoureuse conflictuelle entre Leia et Han), faisant la part belle à une action somptueuse. Sans oublier, bien évidemment, le célébrissime twist final, qui nous révèle que cette saga qu'on ne croyait être qu'un simple (mais excellent) divertissement est en fait une grande épopée familiale...
Si l’on peut regretter que la grande scène de bataille arrive dans la première moitié du film, le rythme ne faiblit pas lorsque le film se transforme en grande course-poursuite à travers la galaxie, les scènes d’entraînement de Luke avec un maître Yoda qui prend le relais d’Obi-Wan Kenobi dans le registre du gloubi-boulga pseudo-philosophique n’envahissant heureusement pas le scénario.
On se laisse donc encore une fois entraîner au rythme de la partition trépidante de John Williams dans ces aventures grandioses, d’un classicisme qui nous rappelle encore une fois que la modernité cinématographique ne se construit pas en tournant le dos à son héritage, mais bien en construisant sur les bases qu’il nous offre. Et du western au film de guerre, en passant par les films de cape et d’épées ou les films d’espionnage, Star Wars se montre encore une fois un héritier de première classe !