Tintin au Brésil
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Philippe de Broca nous ramenait certes de magnifiques - et je pèse mes mots - images du Brésil et notamment d'un Rio de Janeiro flambant neuf, à l'instar de rythmes locaux divers et variés donnant du souffle à cette aventure, mais franchement, niveau scénario j'ai eu comme légère impression d'être pris pour un gland la moitié du temps...
Oh, Jean-Paul Belmondo, Françoise Dorléac et consorts, n'y sont pour rien ! Ils jouent le jeu, c'est indéniable. Mais vraiment, ces deux premiers personnages n'ont rien de bien enviable... La charmante Françoise Dorléac ne joue ni plus ni moins qu'une cruche. La preuve étant que son personnage s'enthousiasme à vouloir plonger depuis un quai alors qu'il ne sait même pas nager, ou encore qu'il balance telle une hystérique une mitraillette fort utile... Merci Mr. De Broca pour l'image valorisante de la femme ! ^^ Le héros quant à lui n'a franchement rien de très sympathique : il se la raconte, un gosse des quartiers lui donnant même un morceau de pastèque qu'il balance à la cool, et c'est pas non plus une lumière on va dire...
En plus, le personnage de Bébel ne sue pas une goutte sous le soleil de Rio alors qu'il creuse depuis plusieurs minutes en chemise, mais ça c'est plutôt du côté des invraisemblances qu'il faut le classer, et c'est peu de dire que dans ce film elles pullulent : des motos garées clés en main, des drogues à effet Alzeihmer, des coups de poings traversant les portes, un bateau conduit à reculons pendant des plombes dont je n'arrive toujours pas à croire que le réalisateur soit tombé dans une facilité aussi prévisible et si peu drôle, des dérapages faussement incontrôlés tape-à-l'oeil, un méchant qui aime marquer à sa boutonnière : "J'ai tué un mec, chopez-moi !", un croco sous Prozac et un sauvetage inespéré en pleine forêt amazonienne, et enfin une baston où des mecs sautent par les fenêtres sans raison apparente... J'ai dû en oublier, mais c'est déjà pas mal, non ?
On pourrait aussi me rétorquer que comme c'est une comédie c'est certainement voulu. Mouais, bah c'est pas drôle dans ces cas-là... D'autant plus que ça l'est à quelques rares occasions, sans pour autant tomber dans le grand-guignol : le cirage, la voiture rose, le sèche-linge roulant, etc. Il y a bien quelques bonnes idées donc. Une première intrigue également bien installée dans l'avion pour Rio, un rebondissement assez efficace, et même un final très sympa qui aurait probablement inspiré l'un des Indiana Jones... Et ce même si les toutes dernières scènes peuvent prêter à confusion sur le rapport à l'écologie du réalisateur...
Au final, je le trouve vraiment très surcôté L'Homme de Rio.
Créée
le 28 déc. 2015
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