Un homme noir et un homme blanc se retrouvent enchainés l'un à l'autre lors d'un convoi de prisonniers. Une forte pluie s’abat sur le fourgon, rendant la visibilité très mauvaise. Pour finir d'achever ces mauvaises conditions de conduite, un camion viendra éblouir le conducteur du fourgon qui par peur de l'accident, précipitera son convoi dans un fossé. Le tandem de prisonniers en profitera pour s'enfuir. Le duo est seul à pouvoir prendre la route? Une chose étrange puisque les deux hommes sont parmi les autres prisonniers est de plus ils sont quasiment à l'avant du fourgon. Les autres détenus n'ont pas la possibilité de partir? Bon!
Le duo se déteste, le blanc ne rate pas une occasion de balancer des phrases racistes à son compagnon. Ce parcours de fuyards est très classique et prévisible, les hommes vont se livrer chacun leur tour sur leur passé, en évoquant pourquoi ils sont passé derrière les barreaux. Bien évidemment les deux hommes se détestent tellement qu'ils veulent se faire la peau, seulement étant enchainés ils n'ont qu'une solution, la coopération. Malgré les échanges assassins des personnages, chacun d'eux a de la compassion l'autre. Et de la haine ils vont finir par s'attacher l'un à l'autre. Le scénario ne réserve aucune surprise, seule l'attitude du shérif dévie du film de cavale. L'homme n'a aucune envie de tuer ceux qu'il traque. Tout serait plus facile pourtant, mais il préfère tenter de les récupérer vivants. Les dialogues du shérif sur les méthodes de la police sont ironiques par instants, tout comme le sont aussi certains des échanges des deux prisonniers. Ce ton va perdurer pour le shérif, mais pas pour les évadés, ils vont le perdre en cours de route. La volonté du réalisateur est de casser les préjugés que garde encore une partie de l’Amérique sur les afro-américains, en présentant le personnage de Poitier comme un homme serviable alors que l'homme blanc joué par Tony Curtis est un égoïste fini. Sur leur chemin ces détenus en fuite rencontrent des personnages, seulement leurs attitudes envers eux sont vite expédiées. Il faut bien que l'aventure continue. Tout est trop attendu, et ce du début à la fin.