Là où est ton trésor, là sera ton coeur...

Jeune orpheline délinquante, Casey (Jodie Foster) est enlevé par un certain Harry Bundage (Leo McKern), petit escroc qui a monté une arnaque autour d’elle. Il veut la faire passer auprès de Lady St Edmund (Helen Hayes), châtelaine de Candleshoe, un manoir anglais, pour sa petite-fille disparue 10 ans auparavant. En effet, un ancêtre de Lady St Edmund aurait caché un trésor dans le manoir, et Bundage compte bien sur Casey pour le trouver. Mais en découvrant la vieille dame, Casey n'est plus si sûre de vouloir l'arnaquer...


Avant de devenir la grande actrice que nous connaissons aujourd’hui, Jodie Foster fut une jeune icône des studios Disney, et bien en prit au studio aux grandes oreilles, car même à 14 ans, elle a déjà la carrure qu’il faut pour porter un film sur ses épaules. Heureusement, dans La Course au trésor, la jeune Foster peut compter sur Helen Hayes et David Niven pour la seconder.
Et reconnaissons-le, il nous faut au moins ça pour compenser la lenteur qui envahit le film pendant la première heure. En effet, après l’arrivée de Casey au château de Candleshoe, le scénario à propos de la course au trésor devient presque un prétexte, apparaissant secondaire privilégiant le récit de la difficile intégration de Casey au milieu des orphelins que Lady St Edmund a recueilli au château. C’est sympathique comme tout et très rafraîchissant, mais aussi très lent et. Heureusement, une bonne dose d’émotion est distillée dans le film par Helen Hayes, châtelaine au bord de la ruine, vieille dame à laquelle on ne peut que s’attacher (la scène de la valse avec David Niven, son majordome, est splendide, quoique beaucoup trop courte). C'est d'ailleurs ce que fait Casey, et la relation entre la vieille dame et la jeune adolescente, tiraillée entre son honnêteté et l'amitié qu'elle voue à Lady St Edmund, est pour beaucoup dans l'attachement qu'on voue aux personnages. En outre, comme Helen Hayes a pour la soutenir un David Niven qui s’amuse comme un petit fou à s’inventer des personnages pour tirer Lady St Edmund de sa solitude, on ne pourra pas dire qu’on s’ennuie vraiment.
Enfin, le film décide de s’animer durant sa dernière partie, et se clôt sur une bagarre entre les enfants du château et les pilleurs de trésor qui, même si elle manque d’un grain de folie, vient apporter sa dose d’humour pour nous contenter. Si on ne s’attend pas aux délires hilarants à la Vendredi dingue, dingue, dingue ou Le Fantôme de Barbe-Noire, on pourra alors apprécier La Course au trésor comme un film pour enfants justement sauvé par son absence de prétention…

Créée

le 31 août 2016

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Tonto

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