Karloff et la poule
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Quatre ans après le phénoménal Frankenstein sort sur les écrans une suite improbable et inédite racontant ce qui s'est réellement passé après le tragique final sur le moulin enflammé. Notre docteur fou alors assagi a finalement survécu, au même titre que sa créature meurtrière qui continue d'errer dans la région. Et alors que Frankenstein se remet lentement de ses émotions, portant en lui le poids de la culpabilité, un excentrique docteur, alors mentor de Frankenstein, vient à lui et lui propose de créer une compagne pour sa première création. C'est donc le début de nouveaux ennuis pour le village...
Toujours réalisée par James Whales et interprétée par Clive dans le rôle de Frankenstein et Boris Karloff dans celui de son immonde créature, cette suite conserve la même équipe que le précédent volet et seule Mae Clarke est remplacée par la moins talentueuse Valerie Hobson. C'est d'ailleurs là où le bât blesse le plus : l'interprétation. Ici très moyenne voire par moments exécrable (avec notamment Una O'Connor, qui nous ressert le même jeu hystérique que dans L'Homme invisible), elle fait baisser d'un cran la qualité du long-métrage. Reste heureusement la performance de Karloff, plus poussée et plus mémorable que le premier opus, campant désormais une créature plus humaine encore, faisant de nouvelles rencontres en quête d'amitié (avec le touchant échange avec l'ermite aveugle) puis d'amour (lors du fameux final où il découvre sa "fiancée"). Le film se base donc principalement sur l'évolution du monstre, vagabondant dans la nature, rencontrant diverses personnes qui vont travailler inconsciemment sa personnalité, en bien ou en mal.
Sa "fiancée" n'intervenant finalement que pendant les trois dernières minutes du film, cette dernière n'est qu'un prétexte pour pousser la personnalité du personnage principal à son paroxysme, amenant le spectateur à le prendre désormais en sympathie et à haïr au contraire ses créateurs, les humains. Plus orientée vers l'histoire d'amour dramatique teintée de fantastique, cette séquelle joue la carte du romantisme gothique qui inspirera bon nombre d'œuvres et entrera plus facilement que son aîné au rang de film culte. Hélas, force est d'admettre que, hormis la courte présence de la fiancée et cette atmosphère plus érotique, La Fiancée de Frankenstein reste tout de même en deçà de son prédécesseur, la faute à une interprétation plus cabotine et un scénario moins inspiré. Le long-métrage reste tout de même une œuvre majeure dans le cinéma fantastique et un excellent film du genre à voir absolument.
Créée
le 3 avr. 2019
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