Frankenstein en Egypte
Après l'énorme succès de "Dracula" de Tod Browning et "Frankenstein" de James Whale, le studio Universal décide de lancer le projet de "La Momie", confié à Karl Freund (lui-même directeur de la...
le 17 oct. 2014
27 j'aime
3
Après Dracula et Frankenstein, les studios Universal continuent de produire des longs-métrages fantastiques débordant d'originalité et d'inventivité en s'attaquant cette fois-ci à la momie vengeresse, thème inédit au cinéma et inspiré ici par la malédiction qui s'est abattue sur les membres de l'expédition qui a découvert le tombeau de Toutânkhamon. Mis en scène par Karl Freund, dont c'est le premier long-métrage, et principalement interprété par l'habitué de la maison de la production Boris Karloff ainsi que par Zita Johann, David Manners et Edward Van Sloan, La Momie reste une pièce maîtresse dans le cinéma horrifique...
Pourtant, s'il est bien question de momie, le célèbre personnage tout de bandelettes vêtu ne fait qu'une très brève apparition en début de bobine, laissant par la suite place à son alter ego humain, tout deux campés par Boris Karloff. On pourra ainsi demeurer forcément déçu par une telle frustration, l'un des monstres sacrés du cinéma n'étant en fait pas vraiment présent à l'écran. Pourtant, c'est dans la suite du récit, plus fantastique qu'horrifique, que le long-métrage va épater. Car il n'est pas question ici de momie déambulant et tuant son prochain mais plutôt de la lente tentative de résurrection de la défunte bien-aimée de cette dernière, alors ressuscitée depuis dix ans et ayant repris forme humaine.
L'intrigue nous plonge avec efficacité et onirisme dans une Égypte peu à peu colonisée mais qui garde ses valeurs ancestrales au même titre que ses décors pour ainsi dire pharaoniques. On tombe très vite sous le charme de cette histoire d'amour morbide où l'atypique Imhotep, sous les traits de l'effrayant Boris Karloff, envahit l'écran de sa présence, éclipsant à chacune de ses apparitions ses partenaires. La mise en scène de Karl Freund s'avère sobre mais efficace, appuyée par la musique étourdissante de James Dietrich et quelques séquences de frissons désuètes mais réussies. Ainsi, La Momie n'est pas vraiment en soi un réel chef-d’œuvre mais marque néanmoins profondément le cinéma de genre grâce à son thème inédit et son passionnant scénario.
Créée
le 11 avr. 2019
Critique lue 117 fois
D'autres avis sur La Momie
Après l'énorme succès de "Dracula" de Tod Browning et "Frankenstein" de James Whale, le studio Universal décide de lancer le projet de "La Momie", confié à Karl Freund (lui-même directeur de la...
le 17 oct. 2014
27 j'aime
3
Il y a deux sortes de films des années 30, ceux trop ancrés dans leur époque cinématographique et que le temps a impitoyablement fait vieillir. Il y a ceux, comme La Momie, auxquels les décennies ont...
Par
le 8 mars 2013
20 j'aime
4
Suite au très bon accueil de "Dracula" et de "Frankenstein", Universal poursuit sa gigantesque entreprise d'un certain cinéma horrifique avec cette "Momie", librement inspirée de la découverte de la...
Par
le 15 nov. 2012
10 j'aime
Du même critique
Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...
le 26 déc. 2020
68 j'aime
6
Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...
le 18 sept. 2021
44 j'aime
5
Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...
le 20 juil. 2021
40 j'aime
10