Le péril jeune disparu

Le péril jeune disparu
1956, Stalinstadt, RDA: Théo, Kurt, Éric et Lena sont en classe de terminale sur le point de passer leur bac. Lorsque la révolution hongroise est en marche et en signe de solidarité envers les manifestants, Kurt demande à ses camarades d'effectuer deux minutes de silence pendant un cours d'Histoire: 2 minutes qui vont montrer les véritables tensions est-ouest au sein même de la classe, Éric étant formellement opposé et Kurt et Théo amoureux de Lena.
Comment les lycéens est-allemands vivent-il le communisme, son silence, sa censure à la parole? Comment leur destins familiaux si différents soient-ils peuvent-ils se croiser et collaborer? C'est toute l'éthique de cette merveille qui défile sous nos yeux.
Celles et ceux qui lisent mes critiques se doutent que mon film préféré est le cercle des poètes disparus. Pour son droit à la parole estudiantine d'une part et surtout pour la richesse philosophique confondue avec les rudiments des régimes. L'on retrouve cette ambiance dans ce film avec ouvriers, ministres, collabos ou pouvoir enseignant.
D'une justesse permanente assez hallucinante, cette reconstitution d'un fait réel est une bouffée d'oxygène au milieu d'un gaz carbonique. Des acteurs d'un réalisme saisissant, un thème musical au piano qui nous submerge et surtout une extraordinaire séquence qui rappelle le final du film de Weir où la solidarité triomphe de l'anarchie.
A recommander vivement cette perle digne de la vie des autres...