Solo est un androïde conçu & destiné à des fins militaires. Pour sa première mission, il est envoyé en Amérique Latine pour combattre la guérilla. Sauf qu’une faille dans son développement lui procure une conscience humaine et de la compassion. En voulant le reprogrammer, Solo parvient à s’échapper, l’armée américaine ne trouve d’autre solution que de le supprimer (après tout, ça ne représente que quelques millions de $ foutu à la poubelle, rien d’autre). Solo trouve refuge chez des paysans, les mêmes qui sont menacés par la guérilla. Tout le reste, on le devine aisément, il viendra en aide aux pauvres villageois, il leur apprendra les rudiments du combat, …
Une intrigue prévisible, comme on l’a trop souvent vu ici et là dans diverses productions Sci-Fi où comme toujours, on retrouve d’un côté les gentils (le scientifique) et de l’autre, les méchants (l’armée), qui ne souhaitent qu’une chose, détruire l’androïde. Sauf que le film est adapté du roman "Weapon" de Robert Ason, on était donc en droit de s’attendre à tout sauf à ça, à savoir une prod’ américano-mexicaine budgétée à 20 millions de $ (mais où est donc passé tout cet argent ?).
Force est de constater que Le Guerrier d'acier (1997) a porté préjudice à Norberto Barba, puisqu’il s’agit de son second et dernier long-métrage de cinéma. Le titre français pourrait porter à confusion, avec cet autre film sorti la même année, à savoir le nanar Le Justicier d'acier (1997) avec le basketteur Shaquille O'Neal.
Revenons-en à Solo (son titre d’origine), on retrouve dans le rôle-titre un habitué des nanars, avec Mario Van Peebles (Deux doigts sur la gâchette - 1993), qui tente ce qu’il peut pour incarner cet androïde, sauf que le résultat s’avère peu probant, puisqu’il nous apparaît complètement inexpressif et dénué d’émotion (on préfèrera oublier la séquence gênante où il apprend à rire, le résultat s’avérant tout simplement grotesque, car réalisé à l’auto-tune).
Le film de Norberto Barba est un étrange mélange entre Terminator (1984), Predator (1987) & Universal Soldier (1992), sauf que la comparaison s’arrête là, en l’absence total de talent, tant dans la mise en scène que dans la direction artistique. On vous laisse imaginer ce que cela peut donner, de voir un ersatz noir du T-800 livrer bataille en pleine jungle, face à un William Sadler habitué aux rôles de vilains et le plus surprenant dans tout ça, reste la participation d’Adrien Brody (et ses ridicules apparitions holographiques).
A noter enfin, l’étrange ressemblance entre l’arme utilisée par William Sadler et celle de Christophe Lambert dans Fortress (1993)… exactement la même. Et pour la petite anecdote, le film a été coproduit par la société familiale "Van Peebles Films".
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