Considéré comme l'un des meilleurs films sportifs et pour certains le meilleur sur le baseball (bien que cet avis soit contesté par beaucoup), le deuxième film du débutant Barry Levinson nous ramène à la fin des années 30 où un joueur de baseball déchu de 35 ans décide de s'imposer et de devenir le plus grand joueur de baseball des États-Unis. Mais comme tout bon aspirant, le bonhomme va être confronté aux moqueries, aux découragements et même aux magouilles de hauts dirigeants qui ne voient pas l'arrivée de cet arriviste prétentieux du bon œil...
Mais attention, Le Meilleur est l'un des films les plus clichés que vous verrez sur un écran : tout est prédisposé pour que le spectateur soit les doigts de pieds en éventail. Ainsi, plus un Robert Redford Movie qu'une vraie épopée sur le baseball, le long-métrage souffre d'une certaine timidité de la part d'un Levinson très sobre qui ne filme pendant deux heures que Redford le magnifique, le beau gosse, le héros quoi. Un héros pas vraiment attachant dans le fond (le gars est prétentieux parce qu'il est méga doué) mais qui le demeure dans la forme grâce à la performance toujours aussi impeccable de l'acteur américain aux côtés d'une ribambelle d'interprètes tels que Robert Duvall, Glenn Close, Kim Basinger, Robert Prosky et Wilford Brimley.
Alors oui, le film se regarde gentiment et ce malgré sa durée un peu longuette pour au final servir un produit formaté qui ne vous fera certainement pas aimer le baseball mais ravira sans problème les amateurs de drames et plus encore les fans de Robert Redford. Pourtant, le film aborde des sujets intéressants comme le fait de réaliser ses rêves – un classique, les magouilles dans l'ombre et les parties truquées, mêlant de façon bordélique mais invisible de grands moments du sport en une seule histoire. Au final, sans être un monument du genre, Le Meilleur reste un film très plaisant mais auquel on aurait préféré un peu plus de tonicité derrière la caméra et plus d'humilité en face.