Il n'y a pas de deuxième acte dans la vie d'un Américain (F. Scott Fitzgerald)
Malgré son casting impressionnant, ce film est assez peu connu, en partie à cause du sport montré ici (le baseball), peu connu sous nos latitudes. Et pourtant, ça ne doit empêcher d'y voir un film passionnant, très américain de par son sujet.
Les films de sport sont souvent le prétexte à exalter les valeurs d'un pays, et ici, ça n'est guère le cas ; le personnage principal, Roy Hobbs, est plutôt mystérieux, et au cours du film, il se produit une ellipse de 16 ans, à la suite d'un drame, où peu de choses nous seront expliquées sur les raisons de sa disparition, pour ensuite revenir au firmament. Et, loin de se battre pour une cause ou pour une personne, il prétend vouloir jouer uniquement pour lui-même, pour devenir ce qu'il a toujours proclamé ; être le meilleur.
L'histoire se situe dans les années 30, avec une belle reconstitution des décors, et le film nous offre un beau casting ; de Robert Redford à Robert Duvall, en passant par les débuts de Michael Madsen, et un joli duo féminin (Glenn Close et Kim Basinger).
Même si au fond le sujet reste convenu, l'histoire prend quand même aux tripes, car on voit là la volonté d'un homme à toujours se surpasser, quitte à braver la mort. D'ailleurs, la fin est très belle, assez ouverte, et qui inspirera à Darren Aaronofsy celle de The Wrestler. Cela dit, on regrette quand même un manque de style dans la réalisation, mais c'est en quelque sorte la patte de Barry Levinson, bon artisan, mais impersonnel au possible.
Un très film de sport, flirtant avec le mélodrame.