(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de commémorer l'évènement qui sera diffusé sur les réseaux sociaux. Mais c'est oublier que Leatherface rôde toujours dans le coin, avec sa tronçonneuse bien affutée...
Après que Lionsgate ait perdu les droits sur la franchise, c'est au tour de Legendary Pictures d'hériter de cette très, voire trop longue saga, et il semblerait que le Halloween version David Gordon Green leur ait donné des idées. En somme : on efface tout ce qu'il y a eu depuis le film de 1974, et on fait une suite directe. Sauf que là, le tournage se passera mal, les deux premiers réalisateurs se font virer au bout d'une semaine pour être remplacés au pied levé par David Blue Garcia, et les projections tests seront tellement mauvaises que les producteurs annuleront le cinéma et, je vous le donne en mille, Netflix va racheter le bébé avec l'eau sale du bain.
C'est une suite qui n'a rien compris au travail de Tobe Hooper qui, on le rappelle, n'a jamais fait du premier Massacre un film sanglant, mais choquant, la nuance est là, au profit d'un personnage réellement flippant, et les victimes qui paraissaient vraiment terrorisés. Là, ça se veut une très légère critique des réseaux sociaux à travers la seule scène un peu réussie, qui est celle du bus, mais à part ça ? Même l'arrivée de Olwen Fouéré qui reprend le rôle de la seule survivante du premier film, l'actrice originale (Marilyn Burns) étant décédée en 2014, est totalement loupée, et semble ajoutée au forceps. Au moins, on peut dire que le massacre ne dure pas très longtemps, ça fait 75 minutes hors générique, mais ça fait mal aux yeux, avec cette image dorée, et ces décors qui ne font pas croire une seconde que l'action se passe au Texas, mais dans un pays de l'Est. Comme la Bulgarie par exemple, pays où a été tourné le film.
Quant aux quelques scènes reprises en clin d'oeil au premier film, comme la reprise quasiment plan par plan d'un meurtre iconique où un jeune veut sortir de la maison de Leatherface ou même Shining, mieux vaut en rire...
A un moment donné, il ne faudrait pas créer de nouvelles franchises horrifiques plutôt de titiller la nostalgie des fans d'un film déjà parfait en 1974 ?