Il y avait des zombies avant Romero. Mais ils étaient exotiques, à l'extérieur des frontières américaines, créatures mystiques de sorciers dérangés. C’est le cas dans ce film qui prend place sur une mystérieuse île dans l'océan où les naufragés d'un avion vont faire connaissance avec le Dr Sangre, savant fou nazi, évidemment. Avec ses morts-vivants réveillés par la sorcellerie vaudou.
Nous sommes dans la pure série B, avec son petit côté qui se veut horrifique mais aussi beaucoup d'humour. Il s'agissait de profiter du succès de « The Ghostbreakers », petit succès de 1940 et qui mélangeait comédie et horreur. Sauf qu'ici la touche d'humour est offerte par Mantan Moreland, qui joue le rôle du serviteur noir des deux personnages principaux. Il est peureux, maladroit, mais avec un certain bagout et c'est lui qui est le premier en contact avec les forces occultes.A cause de sa froussardise habituelle il ne va pas être tout de suite cru.
Alors oui, c'est une autre époque, et ce cliché témoigne du racisme hollywoodien de cette époque. Mais à côté du classicisme fade des deux personnages principaux, le jeu extraverti de Mantan Moreland le distingue.
King of the Zombies propose une histoire sans grand intérêt, avec ses petits mystères, son vilain méchant, ce culte vaudou un peu exotique et quelques zombies. Le film a très mal vieilli, c'est certain. A comparer, c'est peut-être son humour qui élève le film, ou, en tout cas, qui empêche le spectateur de piquer du nez devant.