Après le succès du Roi Scorpion, les producteurs ont, par souci d'économie et de bon sens, préféré pratiquer l'art du prequel en direct-to-dvd en guise de suite au film de Chuck Russell. Nous découvrions donc vaguement comme le jeune Mathayus est devenu roi après son combat contre le tyrannique Sargon. Aujourd'hui, c'est une toute autre chose puisque Le Roi Scorpion 3 s'avère être la suite directe du premier opus : Mathayus, qui a perdu sa femme Cassandra (Kelly Hu dans le premier film) et son royaume tout entier, est devenu un stupide mercenaire cherchant sans cesse de l'or.
Lorsque le Roi Horus (Ron Perlman, immanquable dans ce genre de production) l'engage pour protéger un seigneur asiatique allié, l'ex-Roi Scorpion part dans une nouvelle aventure aux côtés du bedonnant Olaf (vous savez, le gros partenaire bavard censé être drôle...) afin de contrecarrer les diaboliques plans du propre frère d'Horus, le pas gentil Talus (Billy Zane, au sommet du cabotinage). Des cadrages aberrants, une mise en scène TV, des costumes cheap et des dialogues de série Z éreintants de débilités sont contre toute attente au rendez-vous pour cette deuxième séquelle.
Le réalisateur des suites foireuses Roel Reiné (The Marine 2, Death Race 2) nous donne donc le meilleur de lui-même afin de presque rivaliser avec Uwe Boll tant le résultat final est ici exécrable. De l'humour lourdingue, des combats mous du genou, des incohérences à n'en plus finir et un charisme d'huître pour Victor Webster, nouveau Roi Scorpion en titre, nous font difficilement regarder ce spectacle navrant où, finalement, rien n'est à sauver. Le deuxième opus restait sympathique à défaut d'égaler son prédécesseur, ce troisième volet n'est en revanche qu'un odieux navet.