J'ai voulu voir ce film pour trois raisons.
Premièrement, j'aime beaucoup le premier volet de Chuck Russell, sortie en 2002. Pas mal descendu par la critique et les spectateurs, il reste pour moi un film d'aventure très rythmé, bien emballé et divertissant, avec un joli casting.
Secundo, le réalisateur Roel Reiné a peut-être un nom ignoble en plus d'avoir accouché de pas mal de films de seconde zone sans intérêt mais il est surtout responsable des deux immenses suites de Death Race, que j'apprécie énormément.
Enfin, le casting m'a séduit, notamment Ron Perlman (le seul, l'unique Hellboy) et Dave Bautista (ex-catcheur de la WWE mais surtout Drax dans Les Gardiens de la Galaxie)
Bah ça tombe mal, le film n'a pas grand chose à voir avec le premier volet, Perlman a l'air de se faire chier tout le film pour le peu qu'on l'aperçoit, et Reiné signe un film sacrément moins fun que ceux cités au-dessus, voire pas du tout. C'est déjà plutôt mal filmé mais c'est surtout sans aucun semblant de cohérence ! On passe de l’Égypte à la Thaïlande, avec des ninjas, un fantôme Zulu, des soldats avec des uniformes de légionnaires romains... Le côté cheap n'aide pas, on peut presque compter les figurants lors des batailles, quand on ne grimace pas devant les décors en carton-pâte ou les accessoires ridicules (les épées en caoutchouc). Le réalisateur essaye quand même de faire au mieux avec ce qu'il a, surtout les animaux ! Les éléphants sont omniprésents et on a le droit à une scène avec des tigres tellement hors propos qu'elle n'est là que pour profiter des félins que les producteurs ont sûrement eu au rabais. Les costumes sont moches à en pleurer, visiblement grappillés par-ci par-là dans d'autres productions et fonds d'entrepôts (y a quand même des gars en uniforme de légionnaires romains quoi merde !)
Pour couronner le tout, c'est très très mal joué. Billy Zane est totalement en roue libre, et quand il ne fait pas des grimaces, il sort des blagues Carambar la chemise ouverte pour montrer qu'il n'est pas encore totalement décrépi. Victor Webster campe un Rock du pauvre sans aucun charisme, secondé par un sidekick obèse aux dents pourries qui rote pendant 1h40. Ouep, ça donne envie.