En 2002 sort une petite bombe nommée Le Transporteur, un film produit et écrit par Luc Besson et réalisé par le jeune poulain Louis Letterier et l'un des maîtres du cinéma d'action asiatique (Corey Yuen, principalement auteur de La Légende du Dragon Rouge et de La Légende de Fong Say Yuk). Et alors que l'on pouvait n'y voir qu'une merde infâme sans queue ni tête, il s'avère que le long-métrage est une surprise de taille dans le cinéma d'action européen.
Non pas que le film soit vraiment original mais force est d'admettre qu'il nous livre un petit côté alors inédit et bienvenu comme on aimerait en voir plus souvent... Mettant en scène un acteur musclé et adepte des sauts périlleux home-made, un certain Jason Statham, ici accompagné de l'actrice chinoise Shu Qi (Millennium Mambo), de l'habitué au genre Matt Schulze (Fast and Furious) et de notre François Berléand national, le long-métrage raconte l'histoire d'un ancien membre des forces spéciales réfugié dans le Sud de la France et exerçant le métier privatif de transporteur.
En gros, il se pose pas de questions, prend l'argent et transporte des choses ou des gens tout en s'efforçant de respecter ses règles. Au programme : de la castagne de ouf et une histoire de trafic d'immigrés. C'est aussi simple que ça mais le résultat final est un film d'action bien badass comme on en avait pas vu depuis fort longtemps.
Film bourrin oblige, les chorégraphies restent époustouflantes, réalistes et virulentes (l'impressionnant combat dans le bus), bien sûr accompagnées de courses-poursuites en voiture bien menées, d'une bonne petite dose d'humour et d'un scénario basique mais mené tambour battant. Porté sur les massives épaules d'un Jason Statham dévoilant ici concrètement ses talents de tough guy bagarreur, le long-métrage reste sans temps mort et devient immédiatement un petit film culte dans le genre.