A ce que j’ai pu voir le film a été charcuté au montage par les producteurs et c’est bien dommage car ce Leatherface offre des moments vraiment extras si on aime l’horreur, des passages qui font partiellement passer de gros très gros défauts. Dans ce qui a du mal à passer il y a le personnage de l’infirmière qui parait par moment de trop et dont certaines réactions ne sont pas crédibles et font sortir du film comme celle du shérif Hartman qui passe trop d’un extrême à l’autre (une bête totalement froide et sadique animé par sa vengeance aurait été mieux). Mais dans l’ensemble c’est vraiment des problèmes de cohérence comme le basculement trop rapide de celui qui deviendra Leatherface qui plombent le film. Mais à côté de cela il y a du bon, voir de l’excellent. Déjà il y a la parfaite maîtrise de Maury et Bustillo du genre et de la « barbaque « car certains plans sont vraiment géniaux comme les goutes de sang glissant sur la tronçonneuse, un des plans les plus iconiques de tout les films de la saga. L’évasion de l’hôpital psychiatrique est aussi un des grands moments du film, une folie pure avec à la fois de la retenue et des fulgurances marquantes. Le fait de voir une bande de malades mentaux pourchassés tout le long du film alors qu’en général dans ce type de film ce sont eux les chasseurs. Et puis il y a le personnage de Clarice LA trouvaille du film, totalement extrême et dont la dimension de sa folie se révèle au fur et à mesure et dont la scène « d’amour » a été un véritable choc. Bousculer son spectateur, lui faire vivre une expérience c’est aussi le rôle du film d’horreur, celui ci parvient à le faire par moment et je serais curieux à l’avenir de voir ce que pourrait donner une version director’s cut.