Thriller d'espionnage culte des années 70, Les 3 Jours du Condor marque la quatrième collaboration entre Sydney Pollack et Robert Redford, Adaptant les récits quasi-autobiographique d'un ancien agent de la CIA, le long-métrage suit un héros malgré lui, employé quelconque au sein de la Central Intelligence Agency qui va devoir fuir un ennemi aussi invisible qu'imprévisible : ses propres employeurs. Dans un New-York bohème, Redford devient la proie puis le traqueur face à ses détracteurs, impitoyables et nombreux.
Face à lui, les excellents Cliff Robertson et Max von Sydow, qui interprète ici un tueur à gages méthodique inquiétant, véritable clou du spectacle. Chacune de ses apparitions font froid dans le dos, que ce soit dans cette fameuse scène de l'ascenseur ou dans ce face-à-face final. Aux côtés du beau Robert, la magnifique Faye Dunaway, dont le rôle n'est hélas présent que pour proposer une petite love story peu intéressante et qui, au contraire, entrave le scénario d'une romance malvenue. C'est principalement ici que le bât blesse : le rythme du film, alors haletant, souffrant de longueurs inutiles.
Heureusement, la réalisation exemplaire de Sydney Pollack, agrémentée de rebondissements et de quelques scènes d'action bien menées, nous fait oublier certaines faiblesses du scénario, notamment dans son dénouement un brin expéditif. Si le suspense n'est pas aussi bien géré que l'on espérait, Les 3 Jours du Condor reste tout de même un des meilleurs thrillers dits 'paranoïaques', amorçant avec brio la future mode qui suivra avec les mythiques Marathon Man et Les Hommes du Président.