L'Après-Macaulay Culkin

Durant les années 90, on parlait beaucoup d'une deuxième suite aux aventures de Kevin McAllister mais, sans cesse repoussée, Macaulay Culkin grandissant de plus belle et surtout las des comédies pour gamins, le projet échoua. Cinq plus tard et contre toute attente, un troisième volet voit le jour. Hélas, sans Macaulay Culkin ni Chris Colombus, cette nouvelle aventure ne pourra aucunement rivaliser avec ces prédécesseurs. Toujours produit et écrit par John Hugues, Maman je m'occupe des méchants est une grosse déception certes prévisible mais néanmoins surprenante de bêtise...

Confié à Raja Gosnell, monteur de profession s'étant déjà occupé du montage des deux précédents volets qui signe ici son premier passage derrière la caméra, ce nouvel opus se voit malheureusement non seulement dénué d'originalité mais également d'humour, la plupart des gags étant déjà exploités tandis que les blagues au-dessous de la ceinture ne nous feront même pas esquisser un sourire. La faute à un nouveau casting assez navrant où, outre le remplacement de Macaulay Culkin par le beaucoup moins convaincant et beaucoup plus jeune Alex D. Linz, c'est face à un quatuor de voleurs extrêmement débiles que nous avons affaire...

Comprenant une palette d'inconnus peu charismatiques (on est loin de l'hilarant tandem Joe Pesci / Daniel Stern), ces gangsters de pacotille aussi intelligents que des balais-brosse tombe dans des pièges infantiles du plus bas étage. Alors que Harry et Marvin, les deux cambrioleurs des précédents films, étaient des crapules qui manquaient de chance et parfois d'un brin de jugeote face à des pièges confectionnés avec malice, nos quatre nouveaux lurons (dont une femme) glissent sur des billes, coupent des fils électriques (histoire de se prendre le jus, logique...) et attendent TOUS de s'en prendre plein la poire.

Ajoutons à cela une intrigue peu intéressante qui tourne grandement en rond jusqu'à la fameuse attaque finale, une mise en scène quasi-télévisuelle, des acteurs en roue libre énervants et un perroquet bavard ajoutant limite une dose de fantastique et nous obtenons une comédie très enfantine, pas vraiment drôle et dispensable, bien évidemment loin derrière la créativité des deux premiers opus. Bref, inutile en soi, cette nouvelle séquelle s'oublie très rapidement...