Si la Hammer est surtout connue pour ses films d’horreur gothiques en couleur, elle ne s’est pas limitée à cela. En témoigne « Maniac », un polar en noir et blanc situé dans le Sud de la France des années 60 (et qui n’a rien à voir avec le célèbre film de William Lustig, du même nom).
Clairement, le film s’inspire du succès des « Diaboliques » de Henri-George Clouzot. On y retrouve une histoire d’amour qui tourne mal, une intrigue autour d’un meurtre, un cadre français, et un scénario vénéneux. Mais il s’agit bien d’une série B, qui n’égale pas son modèle. Car il faut bien avouer que passée une introduction assez enflammée, il ne se passe pas grand-chose pendant la première moitié du film.
Michael Carreras prend certes le temps de développer ses protagonistes, et l’ensemble est joliment filmé et photographié (avec en prime un tournage en Camargue). Mais cette première moitié nous laisse sur notre faim. Heureusement, la seconde est beaucoup plus dynamique, offrant son lot d’action et de twists… parfois capillotractés.
A l’arrivée, « Maniac » est un polar sympathique, qui fait en prime une utilisation scénaristique amusante d’une torche à souder !