Pour son premier film, J.C Chandor s’attaque au Krach boursier de 2008. Pour cela il bénéficie d’un scénario en bêton (nomination à l’Oscar 2012 du meilleur scénario original) ainsi que d’un casting cinq étoiles composé entre autre de Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons, Zachary Quinto, Simon Baker, Demi Moore, Stanley Tucci… Voici les Vingt-quatre heures au cœur d’une banque d’affaires de Wall Street juste avant la crise financière.
Le film commence par le renvoie de Eric Dale (Stanley Tucci), employé de la banque d’investissement, mais on ne sait vraiment pas pourquoi il est viré, c’est la dure loi de Wall Street sans doute. Mais petit à petit on découvre que son licenciement n’est pas un hasard. Juste avant de partir, il a confié ses travaux à Peter Sullivan, un jeune spécialiste en chiffres et courbes à Wall Street depuis 18 mois. C’est en analysant ses travaux que Peter va découvrir que la faillite menace la banque. Tout le monde est alors convoqué pour réfléchir à un moyen de sauver la banque pendant que d’autres partent à la recherche de Dale, introuvable. Un film qui rappelle bien sûr l’affaire « Lehman Brothers » qui fit faillite en 2008 faute de repreneurs.
On suit plusieurs personnages tous passionnants : un responsable des ventes, un big boss (le pdg) qui énonce les trois grandes règles de la finance : « Etre le premier, être le plus intelligent ou être le plus tricheur », etc. Tous ont peur et sont prêts à tout pour sauver leur peau : dépouiller l’autre avant qu’il ne nous dépouille.
Les documentaires sur Wall Street sont nombreux ainsi que les fictions (Wall Street 1 et 2) mais ce film est sans doute l’un des meilleurs. On y accroche très rapidement et on est captivé par le jeu des acteurs qui est vraiment très réaliste (on dirait de vrais banquiers). La mise en scène est aussi excellente. New York, la nuit avec ses buildings et ses petites lumières ainsi que la luminosité des écrans d’ordinateurs donnent une ambiance glaçante au film.
J.C Chandor, futur grand réalisateur dont on n’a pas fini d’entendre parler. Chandor réalise ici un film critique sur le monde de la haute finance porté par d’incroyables acteurs. Si vous voulez revoir J.C Chandor, il faudra patienter car son prochain film n’a pas encore de date prévue. Son nom : « All is Lost » avec Robert Redford en naufragé.
Pour résumé Margin Call est un thriller passionnant dans le monde des traders. Le film mêle habilement spectacle et réalisme. Une belle plongée dans l’univers impitoyable de Wall Street. Un film haletant ! Un très bon film dans la pure lignée de « Wall Street ». A voir !
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