Yoji travaille à l'usine. Jeune homme effacé, il s’évade en observant au loin Sachiko qui travaille pour l'usine voisine. Les deux vont se rencontrer, et quand ils arrivent à dépasser leur timidité, ils croient enfin trouver l'amour. Mais celle-ci devient infectée par une mystérieuse entité, la transformant en un monstre humain, fait de chair et de tuyaux. Hélas, Yoji est un pleutre, il ne l'a pas aidé, et il se fait contaminer aussi.
Le film est un remake d'un court-métrage de 1999. Ce dernier est peu plus grand-guignolesque que cette version de 2005 qui ne fait pas pour autant dans la tempérance et la sobriété. Si le réalisateur s'attache à des plans fixes, peu mobiles, qui correspondent à ces premières dizaines de minutes à un mystère étrange et étouffant, il fait vire-volter sa caméra pour une deuxième partie riche en affrontements, en sang et en tripes, ou en tout cas ce qui peut bien sortir de ces créatures biomécaniques.
Cette histoire d'amour contrariée, et c'est rien de le dire, possède pour elle une ambiance unique, grâce à des effets spéciaux et des costumes grandiloquents. Parfois ridicules, le plus souvent dérangeants, ils jouent pour beaucoup dans l'intérêt pour cet univers cyberpunk ou grotesquepunk, au choix.
Exalté mais aussi parfois moins assuré, le film est bancal mais en tout cas doucement et agréablement fou. Il sait jouer avec son ambiance avant d'exploser dans un combat digne d'un sentai si ce n'est que ce seraient les monstres qui s'affronteraient. D'un bout à l'autre Meatball machine captive le regard à défaut de se suivre pour son scénario.