Pure poésie visuelle...
Metropolis, libre adaptation du manga éponyme d'Osamu Tezuka publié en 1949, lui même inspiré du Metropolis de Fritz Lang, est une petite merveille d'animation, pionnière dans la fusion de...
Par
le 30 juin 2011
63 j'aime
8
Metropolis, libre adaptation du manga éponyme d'Osamu Tezuka publié en 1949, lui même inspiré du Metropolis de Fritz Lang, est une petite merveille d'animation, pionnière dans la fusion de l'animation artisanale et numérique à grande échelle, ce qui lui confère aujourd'hui un cachet visuel unique. Les thématiques abordées sont vastes : le fascisme, la légitimité d'une révolution, la notion d'être humain, la toute puissance de la science, les robots, etc... Le tout via moult clins d'œils en rapport avec l'Histoire de l'humanité, partout disséminés dans le film (pèle mêle, l'empire des mille ans, la tour de Babel, la liberté guidant le peuple, El Che...)
Si le film garde le dessin très rond et enfantin de Tezuka, ce n'est que pour mieux tromper le spectateur : attention, vous ne regardez pas un dessin animé pour enfants.
Certains plans de Metropolis relèvent de l'œuvre d'art, tout simplement, comme par exemple cette scène où Tima fixe la lumière jaillissant d'une interstice, ses cheveux dorés voletant lentement autour de son visage. On peut aussi évoquer la Zigourat se dressant fièrement, insolente, arrogante dans la zone 1 colorée mais guindée de Metropolis.
La bande son, très jazzy, alternant mélodies réjouissances et mélancoliques, atteint son paroxysme,
avec la destruction de la zigourat, scène apocalyptique au possible, pourtant contrebalancée par I Can't Stop Loving You.
Metropolis, c'est avant tout une histoire d'amour impossible entre deux enfants qui apprennent à se connaitre dans un temps de remous politiques ne laissant place à aucune pitié... Et quand cette foutue radio s'allume à la fin du film, on ne sait pas s'il faut se réjouir ou pleurer. Alors on fait les deux.
Un petit bijou d'animation qui expurge du manga les erreurs de jeunesse de Tezuka pour en faire un film plus dur, porteur d'un message sur la "politique" au sens premier du mot, et sur ce qui définit l'humanité. Rien que ça.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les films que j'aime revoir, sans modération, Films critiqués notés 9, Les meilleurs films de science-fiction, Les plus belles claques esthétiques et Les meilleurs films d'animation japonais
Créée
le 30 juin 2011
Critique lue 2.6K fois
63 j'aime
8 commentaires
D'autres avis sur Metropolis
Metropolis, libre adaptation du manga éponyme d'Osamu Tezuka publié en 1949, lui même inspiré du Metropolis de Fritz Lang, est une petite merveille d'animation, pionnière dans la fusion de...
Par
le 30 juin 2011
63 j'aime
8
Ca faisait un bail que j'avais envie de voir Metropolis car il est souvent présenté comme étant un chef d'oeuvre de l'animation japonaise en plus d'avoir un coté SF accrocheur et travaillé. Et c'est...
Par
le 18 oct. 2013
23 j'aime
C'est à Metropolis, une mégalopole futuriste où humains et robots cohabitent, qu'un inspecteur japonais, accompagnée par son jeune neveu, vient enquêter sur les activités louches d'un savant.....
le 7 juin 2015
21 j'aime
Du même critique
Princesse Mononoké est un film à part dans la carrière de Miyazaki, une étape autant qu'une sorte de testament de son art. C'est peut être ce qui en fait l'un de ces films les plus adulés parmi ses...
Par
le 15 juin 2011
482 j'aime
81
Le vent se lève, il faut tenter de vivre est définitivement un film à part dans la filmographie de Hayao Miyazaki, pour moult raisons que j'aurais bien du mal à évoquer de façon cohérente en un...
Par
le 22 oct. 2013
426 j'aime
32
Alexandre Astier est remarquablement similaire à son personnage Arthur. Comme Arthur, il est responsable de tout (Roi du royaume / responsable scénario, musique, production, dialogues, direction,...
Par
le 17 juil. 2011
368 j'aime
57