Epiphanie
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Il y avait quelque chose d’assez réjouissant dans cette réactivation de la franchise en 2011, initiée par une jolie version de De Palma 15 ans plus tôt et plus ou moins malmenée par la suite. Aux commandes, Brad Bird, petit génie de l’animation, laissait présager une fantaisie visuelle tout à fait de circonstances aux cabrioles de l’agent Hunt. C’est effectivement l’esprit qui semble marquer cet opus : celui d’accorder le primat au divertissement sans sombrer dans les zones obscures du drame. D’une évasion pour le moins ludique d’une prison russe à un double rendez-vous sur deux étages à Dubaï, le programme est haut en couleurs et la nouvelle équipe technico-héroïque remplit le cahier des charges avec bonheur, notamment par un recours à l’humour en la personne de Simon Pegg qui s’en sort sans trop de lourdeurs.
La saga a toujours été écrite autour de séquences maîtresses, savamment préparées et ne se passant pas comme prévu : c’est ici le cas, peut-être un peu trop, tant certaines semblent à rallonge : l’interminable poursuite dans la tempête de sable devient par exemple assez lassante, tout comme le combat final dans le garage automatique qui parvient un moment à jouer avec le potentiel des lieux mais s’embourbe dans des issues assez grotesques. Et ne parlons pas de l’explosion de synthèse du Kremlin, d’une laideur cosmique.
Il n’empêche que de jolies idées ponctuent le film, comme cet écran souple en trompe l’œil ou la varappe sur les façades d’un building rutilant. Si la trame générale ne brille pas par son originalité et que le final empesé dans les morales et le débriefing est assez proche du ratage, il reste certains souvenirs agréables. C’est dans cet esprit que se poursuivra le cinquième volet, allié à une énergie un peu plus rêche qui lui apportera les petits manques de celui-ci. Un plaisant galop d’essai.
(6.5/10)
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le 24 févr. 2016
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