Indiana Chan

Film surtout connu pour contenir la cascade qui a failli coûter la vie à Jackie Chan, Mister Dynamite s'avère être un bon projet hélas mal réalisé. En effet, parti sur un scénario alléchant où notre héros, sorte d'Indiana Jones asiatique, doit retrouver les pièces manquantes à un artefact ancien nommé L'Armure de Dieu pour sauver son amour d'enfance, le long-métrage alterne difficilement avec comédie bas de gamme et scénettes inintéressantes.

Là où Chan aurait pu aller à 100/h avec de l'action non-stop et une aventure fantastique, il préfère alterner avec des moments de comédie plus sages et de se coltiner deux co-équipiers de fortune pas très reluisant : Alan, son meilleur ami asiatique avec qui il faisait de la musique auparavant (wtf?), et May, la fille froide comme de la glace de son employeur. Si cette dernière fait office d'élément féminin sexy, le meilleur ami de Jackie n'est en soi qu'un boulet incompétent ne servant qu'à apporter une touche comique à l'histoire.

Voyageant en Yougoslavie, Croatie et Slovénie, Jackie Chan s'entoure également d'un casting international avec la présence au générique de l'Espagnole Lola Forner (avec qui il avait déjà collaboré dans Soif de justice), le Croate Bozidar Smiljanic et une poignée de seconds couteaux américains. Ainsi, avec des décors un peu pauvres et une interprétation peu impressionnante, le long-métrage ne possède pas le souffle épique tant attendu.

Heureusement, malgré des baisses de rythme énervantes, Jackie nous offre une course-poursuite à bord d'une voiture légèrement James-Bondienne et un double combat final bien mené : en premier lieu contre une bande de moines puis contre quatre gardiennes du temple afro-américaines. Au final, Mister Dynamite n'est ni chef-d'œuvre ni un film d'aventures épique mais bel et bien un produit inégal sauvé par une trame sympathique et quelques scènes d'action.