L'archétype même de la parodie des James Bond telle que le spectateur lambda la connait, c'est-à-dire beaucoup d'action, beaucoup de gadgets contre un scénario simpliste et de l'exotisme de pacotille. Dès son début fracassant, bien tiré par les cheveux et inutile, on se rend compte que cette treizième aventure ne comblera pas des masses. Et pour cause, on se retrouve avec un Roger Moore vieillissant, peinant à faire des scènes d'action correctes et charmant des jeunes filles de la moitié de son âge...
Pour sa mission, il va devoir utiliser beaucoup de gadgets improbables et de séquences époustouflantes pour conquérir le public friand des frasques de l'acteur. Face à lui, Steven Berkoff qui campe un général russe mégalomane voulant gouverner l'Europe en cinq jours. Vous êtes fixés. Heureusement, la réalisation dynamique de John Glen nous permet de passer un très agréable moment principalement en Inde, où Bond va affronter tigres, serpents et araignées dans une mémorable chasse à l'homme en pleine jungle.
Ajoutez deux lanceurs de couteaux jumeaux et un sbire colossal à la solde de notre Louis Jourdan national et vous obtenez des méchants patibulaires de premier ordre, caricaturaux certes mais visuellement attractifs. En revanche, on ne peut pas en dire autant de la très plate Maud Adams et de la nunuche Kristina Wayborn qui ne marqueront pas les esprits en James Bond girls mornes au possible. En somme, Octopussy rassasiera les fans de films d'action des années 80 mais rebutera quelque peu les fans de la saga, cet opus étant l'un des plus extravagants.