Flashfire

Quinze ans après Payback, revoici le personnage imaginé par Donald E. Westlake (sous le pseudonyme de Richard Stark) à travers une nouvelle adaptation cette fois-ci basée sur l'un de ses derniers romans : "Flashfire". Sobrement intitulé Parker, le long-métrage suit donc notre héros (sans lien aucun avec les précédentes adaptations) participer à un coup fumant mais, doublé par ses partenaires, est laissé pour mort.

Préparant une sanglante vengeance, Parker va aller à Palm Beach, s'allier à une agente immobilière et tout faire pour non seulement récupérer sa part du butin mais également se venger de ceux qui l'ont tué... Désormais campé par l'infatigable Jason Statham, notre héros va par conséquent obtenir un grain de charme tout nouveau tout beau et nous garantir de quelques séquences de baston virulentes histoire de satisfaire les fans de l'action man britannique.

Hélas, si le Transporteur remplit son cahier de charges, on ne peut pas en dire autant de Taylor Hackford, le réalisateur alors habitué d’œuvres plus singulières mettant ici en scène un petit produit hollywoodien finalement peu mémorable. Car si l'histoire reste sobre et sans réel rebondissement, rien ne viendra concrètement nous exciter durant ces deux heures de bobine, ni les quelques vannes sèchement envoyées ni le reste des moments forts comprenant combats mano a mano et fusillades classiques, peu impressionnants et pas vraiment originaux.

Entre une réalisation anecdotique pour scénario éculé, des méchants mis en retrait servant à mettre en avant le couple ringard Jason Statham/Jennifer Lopez (la chanteuse est clairement une erreur de casting) sans oublier des baisses de rythme ennuyeuses et un style totalement impersonnel, on ne peut pas dire qu'on en a pour notre argent, ces défauts faisant de Parker un thriller d'action un brin raté. On se contentera donc de suivre platement ce qui n'est au final qu'un simple Statham movie comme on en voit chaque année. C'est d'ailleurs fort dommage, aussi bien pour l'acteur que pour le réalisateur, que l'on a tous deux connus en meilleure forme.