Letellier contre Marcucci et Minos

Sous une sombre et géniale musique d'Ennio Morricone, le film démarre avec une femme terrorisée par un inconnu qui la menace de mort. Mais le commissaire Letellier de son côté doit lutter contre un certain Marcucci qui est un dangereux malfaiteur. Voilà qu'une course poursuite se déroule dans le métro.

Mais ce n'est pas fini car on découvre l'identité de l'individu terroriste et assassin à l'oeil de verre Minos. Et le commissaire Letellier devra lutter contre cet ignoble personnage.

On gardera en mémoire le talent des acteurs, l'effrayante musique signée Ennio Morricone dont celles du film d'Alfred Hitchcock Psychose pourraient avoir servi de modèle et surtout les scènes sur les toits d'un grand magasin parisien et dans le métro. Jean Paul Belmondo réalise lui même ses cascades et on le voit sauter sur l'arrière d'une rame de métro qui n'est autre que le matériel MP 73 circulant sur la ligne 6 qui est appréciée en raison de son parcours aérien. Le film ayant été tourné en 1974, la ligne 6 était équipée depuis peu d'un matériel roulant sur pneumatiques. On remarquera que Jean Paul Belmondo parvient à ouvrir les portes du métro côté voie. Or, en cours de route il est impossible d'ouvrir les portes pour des raisons de sécurité. On remarquera aussi des erreurs quant aux clichés dans le métro : la station Charles de Gaulle Étoile où on voit Jean Paul Belmondo sauter vers une rame de métro a deux voies alors qu'en réalité il s'agit d'une station à une voie sur la ligne 6. Raspail pourrait avoir servi de lieu de tournage et que le métro aurait parcouru le tracé dans le sens Nation Charles de Gaulle Étoile.

Henri Verneuil aura ajouté comme Star une des rames de métro circulant sur la ligne 6. L'acteur jouant Minos est lui aussi excellent.

Un film qui donne des frissons mais qui reste un excellent film policier avec un Jean Paul Belmondo en pleine forme avec aussi quelques éléments inspirés de Sueurs Froides d'Alfred Hitchcock lorsqu'une jeune veuve terrorisée finit par se jeter dans le vide et de Psychose quant au personnage de Minos. On se demande si Henri Verneuil ne se serait pas inspiré du maître du suspense !

Un film réussi où on est tenu en haleine face au personnage de Minos !