Planète Terreur
Film de Robert Rodriguez
Quand il y a Tarantino, je plie le genou ^^
Encore un petit chef-d’œuvre à effet visuel, le même que dans Boulevard de la mort, hommage aux films de genre (ici, entre autres, aux morts-vivants de Romero, à l’héroïsme las et à la musique façon John Carpenter) et faux “défauts” (pellicule rayée, bobine manquante).
La pellicule, comme celle de Boulevard de la mort, est entachée par des brûlures de cigarettes ou des rayures, ce qui n’empêche pas d’avoir une photographie magnifique. Cet effet seventies colle parfaitement au film de zombies dont l’obscurité apparente est une condition sine qua non.
Rodriguez a ajouté sa fameuse coupure pour remplacer la bobine en milieu de film « excellent » je dirais ^^
Les personnages sont extrêmement bien campés et, grâce à un casting faramineux et à un brossage parfait de la personnalité de chacun, Rodriguez fait différer son métrage des films traditionnels du genre.
Pourtant, il reste viscéralement accroché aux films de zombies traditionnels , l’histoire se déroule en temps de guerre et oppose civils aux zombies qui se répandent plus rapidement que la peste.
C’est précisément de cette maladie que s’est inspiré le maquilleur Greg Nicotero (The walking dead : tout le maquillage).
Les effets visuels sont réalistes à souhait et rehaussent encore d’un cran le niveau du film.
Que dire encore des bandes annonces dont il nous gratifie avant et après le métrage ?
Le magnifique « Machete » dont il assurera la réalisation en 2008.
Mieux encore, les bandes annonces suivant le film qui présente « Les femmes loup-garous des SS », réalisé par Rob Zombie et avec Nicolas Cage ainsi que le succulent « Faut pas ! » (Don’t en anglais dans le texte). Après nous avoir effrayés, Rodriguez nous amuse…
Mais comme dans le Tarantino, la surprise vient encore une fois du sexe dit faible. A la place de la bande de filles en goguette, on trouve dans Planète Terreur une société menée par les femmes (forcément armées et dangereuses).
Les plus belles trouvailles visuelles du film, à la fois sexy, morbides et poétiques, résident d’ailleurs dans ses héroïnes : une doctoresse (Marley Shelton) cachant des seringues multicolors sous sa jupe et qui les doigts brisés évoquent une mante religieuse, ainsi qu’une strip-teaseuse (Rose mc Govan) avec une mitrailleuse en guise de jambe artificielle, du délire total !
Un super moment à passer (avec une pizza olive et 4 fromages)