Meurtre à Alcatraz
Film de : Marc Rocco
Quelle belle surprise hier soir devant ce film, il vaut vraiment la peine d'être vu, surtout que l’intérêt dans ce film n'est pas l'action comme dans Rock, ou les évadés, ni même les supers effets spéciaux tellement à la mode aujourd'hui, mais un débat d'idées fondamentales qui a déterminé la politique carcérale qui prévaut encore de nos jours.
L'histoire est celle de henry (Kevin Bacon). Arrêté dans les années 1930 pour un vol de 5 malheureux dollars, afin de nourrir sa sœur, il est condamné à une peine de prison, dans la pire qui soit : l’île d'Alcatraz. Là ou les conditions de vie sont horribles, pour un adolescent à cette époque, se retrouver au milieu des pires délinquants que l’Amérique ait connus est insoutenable et c'est peu de le dire!
( là où fut incarcéré Capone)
Henry décide donc de s'échapper avec d'autre détenu, mais faute de chance, il est repris après avoir été trahi par un des membres de l'équipe et croyez-moi, ça va lui coûter chère. On le place alors dans une cellule d'isolement durant 3 ans, alors que le temps légal est de 19 jours...
Imaginez-vous !! 3 ans dans un espace clos et confiné d'un mètre au carré, ou il fait noir et humide, et pour seul compagnon d'infortune, afin d'égailler vos soirées, vous avez comme co-locataire "un rat", sans compter que votre nouvelle demeure est fréquenté par les cafards et les araignées.
Le pire c'est qu'en 3 ans, il ne sortira que 3 fois, et ce: 30 minutes chaque fois!! Ce qui fait une fois par an, c'est tout simplement abominable, comment peut on faire ça à un homme pour une faute si petite soit-elle, l'évasion est un droit quand on vit enfermé, et sa punition est vraiment démesurée, comparée à l'acte commis !
Bref, dont une fois ou le directeur adjoint (Gary Oldman) lui sectionne le tandon d'achille, car Henry est devenu son souffre douleur, quand le directeur va mal, il passe ses nerfs sur lui!
Non seulement enfermé, mais torturé aussi!
Trois ans ont passé, on le réintègre comme détenu, sauf que là, il est devenu à moitié fou. Il perd alors tous ses moyens, affolé par le bruit et la lumière, il commet l'irréparable et assassine devant tous les détenus, celui qui l'avait dénoncé à l'aide d'une cuillère, ça paraît invraisemblable :
Pourtant il lui rentre dans la gorge, cette cuillère!
C'est comme ça, que commence vraiment le film.Un avocat (Christian Slater), qui lui est commis d'office, va venir pour l'aider, du moins le défendre, car à priori il s'agit d'un cas perdu ou il peut au mieux lui éviter la peine de mort, et au pire la chambre à gaz! Rien de bien enchantant !
Cependant quand il va découvrir les conditions de détention de Henry, il va très vite comprendre qu'il n'est pas réellement coupable, ou du moins "pas le seul coupable..."
Marc Rocco a réalisé là une perle de film, je dirai même, que c'est presque un chef-d’œuvre à mes yeux.
Le film se déroule en huis clos, entre la prison où est détenu Henry et le procès où on va tenter de démontrer que ce meurtre a été commis...
Avec complicité, mais laquelle, celle qui a fait de lui ce meurtrier « Alcatraz » et ses dirigeants?
Complicité dans un meurtre, ou plusieurs centaines de détenus ont vu un seul individu en poignarder un autre avec une cuillère!!
La prison et son directeur sont ils complices ? ou coupables, d'avoir fait de Henry un meurtrier innocent!!
A vous de trouver la réponse en regardant ce film. Il va vous amener à vous interroger sur le sort de Henry, tout comme moi je me suis interrogé...Henry était-il réellement responsable de ces actes ? ou est-ce que c'est le système carcéral des années 1930 de L'île D'Alcatraz, qui l'est?
En traitant les détenus de façon si inhumaine, la prison ne fait que fabriquer des meurtriers, voire des psychopathes, sur 32 détenus rentrés à l'isolement, 28 ont fini en psychiatrie.
Heu... y'a pas un truc qui cloche là? C'est quant même pas normal!!
Ce qui est sûr, c'est que la fin de Meurtre à Alcatraz, ne peut pas vous laisser indifférent...
Ce qui me touche le plus, c'est qu'il s'agit d'une histoire vraie et de connaître la fin, me glace encore le sang !
Une belle découverte !
"Hey"..., je veux juste un ami, pour pouvoir jouer aux cartes!