The Dead Zone
Un film de David cronenberg
The Dead Zone est un film simple qui séduit par sa simplicité.Cronenberg ne s’engage pas dans une histoire trop tarabiscotée, et c’est tant mieux, car s’il ne signe pas là son meilleur film, il signe sans aucun doute l’un de ses récits les plus fluides. C’est vraiment cela qui m’a séduit dans The Dead Zone, la fluidité de l’intrigue et un Walken toujours aussi bon dans ce qu'il fait.
Victime d’un très grave accident de circulation, John Smith (Christopher Walken), jeune professeur de littérature dans un lycée, plonge dans un coma végétatif pendant 5 longues années. A son réveil, tout a changé…
Son corps le meurtrit, sa petite amie s'est mariée à un autre homme, mais surtout il s'aperçoit qu’il possède un ''don'' extraordinaire.
En effet, dès qu’il touche quelqu’un, il perçoit le passé et l’avenir de cette personne.C'est ainsi qu'il réussit à sauver d'un incendie l'enfant de son infirmière et qu'il révèle à son médecin que sa mère ''qu'il croyait morte en déportation'', est en fait toujours vivante.
Super pouvoirs ou malédiction ?
Devenu malgré lui phénomène de foire, il décide de s’isoler car ses prémonitions n’ont rien d’agréable. Pourtant, un officier de police Sherif Bannerman (Tom Skerritt) d’une petite bourgade enquêtant sur une série de meurtres en série le persuade de l’aider. Cet alors que John Smith découvre peu à peu l’étendue de son nouveau pouvoir et de ses possibilités insoupçonnées.
Tiré d’un roman de Sephen King, que je n'ai pas lu (quel dommage) (Dead Zone également paru sous le titre L’Accident), le film de David Cronenberg se révèle être un petit bijou exceptionnel du film fantastique de l'époque.
Là où d’ailleurs le récit aurait pu se ''figer'', c’est-à-dire juste se ''concentrer''sur le phénomène des prémonitions, Stephen King a poussé à son maximum l'histoire. En effet, on suit attentivement la vie de John Smith qui ne cesse de rebondir. Il découvre tout d’abord son pouvoir, parallèlement sa vie sentimentale et professionnelle se retrouvent bouleversées, mais surtout il remarque qu’il peut modifier le futur.
Ainsi après avoir aidé la police à rechercher un assassin grâce à des visions passées, il sauvera un enfant en l’empêchant de rencontrer son destin car il aura eu la vision future de sa mort.
Dès lors, l’aspect le plus intéressant de l’œuvre est mis en avant, à savoir que si l’on détenait les clés de l’avenir, quelle est l'utilisation que nous en ferions. Et lorsque Johnny touche le futur président des États-Unis, et qu’il s’aperçoit que dans un accès de folie celui-ci provoquera une apocalypse, la confrontation avec sa destinée est inéluctable "que va faire John Smith, pour sauver son pays" ?
Les effets spéciaux sont en quantité très réduite, mais les scènes de vision sont excellentes.
la chute des joueurs de hockey à travers la glace d’un étang gelé et la scène dans le kiosque où Johnny n’est qu’un spectateur impuissant sont saisissantes.
Le récit prenant est en plus porté par de très bons acteurs. Martin Sheen très bon choix dans la peau de l’homme politique louche, Christopher Walken, héros tout à fait convaincant et non moins judicieusement choisi, tandis que les seconds rôles sont des plus honorables.
Visuellement The Dead Zone est très loin de l’univers habituel du réalisateur.Ce film est en fait, l'histoire d'un homme qui est forcé de vivre alors qu'il est déjà mort (c'est l'impression que ça m'a donnée) sinon le film est pleinement ancré dans le réel.Il n'y a pas de créatures, d’effets spéciaux cradingues, pas d’univers semi-lovecraftien etc.. Cronenberg se montre ici des plus soft, Nous brossant une ambiance "fantastique" (si je puis dire) avec une grande discrétion.
Au final, un scénario assez bien ficelé, ainsi qu'un Christopher Walken toujours aussi bon dans ses rôles, ce film se laisse regarder agréablement.Pour les adeptes de croyances en tous genres ce film est parfait pour vous^^
L'inspiration poétique est la forme occidentale de la voyance.
Roger Gilbert-Lecomte
Dead Zone est devenue maintenant une série télé très populaire d'ailleurs.