Dead Zone
7.1
Dead Zone

Film de David Cronenberg (1983)

De Carrie au bal du Diable à La Ligne Verte en passant par Shining, les oeuvres de Stephen King ont été adaptées au cinéma avec des fortunes diverses ( en attendant l'ambitieux projet pour La Tour Sombre?). Après De Palma en 76 et Kubrick en 80 c'est donc à Cronenberg de s'y coller en l'an de grâce 1983, dans la foulée de son organique (et orgiaque?) Videodrome (Longue Vie à la Nouvelle Chair!).

Mais ici, pas d'excroissances biologiques douteuses, pas de mutations à la limite du gore (on se limite ici à une simple histoire de ciseaux). L'histoire débute de la façon suivante : Johnny Smith, un jeune homme promis à un brillant avenir, refuse la proposition de sa chère et tendre de passer la nuit en sa charmante compagnie et rentre chez lui par une route sombre...où son chemin croisera celui d'un camion de transport de lait. Il se réveillera 5 ans plus tard avec le don (ou la malédiction) de prévoir l'avenir d'une personne par un simple contact physique.
Au delà d'une sévère critique de l'abstinence et de l'industrie des produits laitiers, le scénario va alors se concentrer sur l'utilisation et le regard des autres sur ce mystérieux pouvoir.

En effet, il s'agit maintenant pour notre Cassandre du 20ème siècle d'assumer son nouveau statut de phénomène de foire, parmi une foule mélangeant incrédules criant à l'opportunisme, mystiques en quête de prophètes, ou simples curieux avides de nouveautés. Doit-il en profiter pour aider la police, pour sauver des gens, ou peut-être plus encore?

Un film plutôt sobre (pour Cronenberg s'entend), possédant une esthétique froide et noire adaptée au récit. Les habituelles mutations corporelles du réalisateur de La Mouche sont remplacées ici par une mutation de l'esprit plutôt bien mise en scène. Le principal point fort du film est d'ailleurs l'interprétation de haute volée de Christophen Walken de ce personnage torturé et son évolution vis-à-vis de son pouvoir. Si l'on y ajoute Martin Sheen en homme politique véreux, cela donne au moins 2 bonnes raisons de se laisser tenter par ce film.
fabtx
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le 7 juil. 2011

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fabtx

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