Pour tous les mordus de cinéma...
En ces temps troublés pour nos amis suceurs de sang, où l'essence-même de cette admirable et effrayante créature est aspirée jusqu'à la moelle par des Draculas du dimanche et autres Robert Pattinson, il est temps de planter les crocs dans les origines cinématographiques du genre.
L'occasion faisant le larron, l'opportunité s'est présentée à moi durant un passage au festival d'Avignon. Une affiche du film sur un poteau, annonçant un groupe de rock italien qui jouera sur ce classique du cinéma muet. La curiosité...une heure plus tard, j'en avais pris plein les oreilles, mais surtout plein mes petits yeux de cinéphile amateur. En effet, sur une partition de rock électro spécialement conçue pour l'occasion qui sied comme un gant à notre cher vampire, défilent devant moi des images d'une beauté surprenante qui n'ont rien perdu de leur intensité.
Chaque cadrage, chaque personnage, chaque maquillage vaut son pesant de cercueils. Avec, en prime, quelques effets visuels surprenants à faire se réveiller un cadavre, telle cette voiture qui conduit l'invité au château, en négatif. Un vrai régal.
89 ans et une multitude d'adaptations plus tard, du Dracula de Browning au Morse d'Alfredson, force est de constater que, malgré l'apparition de la couleur et du son et de la pléthore d'effets spéciaux à disposition, rares sont les films de vampires à pouvoir rejoindre le chef d'oeuvre de Murnau, là-haut, tout là-haut, au panthéon des films fantastiques, là où les créatures de la nuit reposent en paix.
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