Inspiré de faits réels, Polisse empile les scènes comme on dresse un inventaire. Le based on a true story est censé se substituer à toute construction (les affaires sentimentales huilant les rouages et assurant quelques pauses – vie familiale, expression de névroses, soirées et débats à l’emporte-pièce). Puisque c’est du cinéma-vérité, pas besoin des artifices du cinéma-standard, sinon par quelques gros effets mélodramatiques ponctuels. En vérité, le spectateur aura le droit aux affaires internes, aux amis, aux amours et emmerdes filmés avec déférence, ainsi qu’aux clichés du cinéma conscient du Monde : d’ailleurs, l’intello de service est bien là, qui comprend tout et utilise un ton bienveillant et omniscient tout à fait ridicule pour ne faire que réciter des postures relativistes et insipides. Dans le commentaire, Polisse est souvent à cette hauteur de jeune bourgeois candide se la jouant vieux sage ; aussi, le film fait bien d’abandonner (rapidement d’ailleurs) toute velléité politique ou point de vue particulier, convaincant mieux lorsqu’il s’agit d’évoquer les réflexions et doutes des policiers sur leurs métiers et leurs missions.


(...) https://zogarok.wordpress.com/2012/09/15/polisse/

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le 25 sept. 2013

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