C‘est un film de Paul W.Anderson alors forcément c’est une cible facile. Et tout sympathique que soient ses œuvres, l’envie d’en prendre franchement la défense est rare, hormis à la rigueur pour Event Horizon. Cette fois le grand superviseur de l’adaptation cinéma de Resident Evil nous sert une série B de masse, c’est-à-dire pas un blockbuster mais quelque chose qui en a l’allure a-priori.
Et c’est un péplum du samedi soir tout à fait fréquentable, qui a le bon goût d’être court (1h30). Il n’y a ni le souffle époque de Troie ni la splendeur esthétique de 300 mais Anderson est toujours moins bourrin que Michael Bay voir Roland Emmerich.
Ironiquement c’est la faille clé. Les amphigourismes de rigueur ne sauront jamais se substituer à la violence et la tragédie. On se fout des petits messages sociaux disséminés partout ici, qui manifestement ne sont pas la vocation de leurs auteurs. Alors : fait péter le volcan, Paulo ! Ne te caches pas derrière tes petites manières, on sait que c’est ton job.
La punition de la cité corrompue par le Vésuve nous est réservée pour la dernière demie-heure, après l’exposition des magouilles politiciennes, d’une amitié et d’un amour naissant en dépit du bon sens. Problème là aussi : Milo, l’esclave au pouvoir de mort ensorcelant la princesse est un bien frêle gladiateur, pourtant il est censé être au-dessus de tous les autres… Sinon, du soap valide puis du destroy des familles, de la bonne grosse apocalypse, sans rien d’exceptionnel dans le genre.