Hero est un bandit solitaire fraichement sorti de prison par le gouverneur qui lui a promis la liberté s’il retrouvait sa fille adoptive. S’il venait à Hero de vouloir s’échapper, il s’autodétruirait puisque le gouverneur l’a affublé d’une combinaison en cuir explosive.
Il n’en fallait pas plus pour aiguiser l’appétit et émoustiller les fans de la première heure du réalisateur. Quand vous avez à l’affiche, un film de Sono Sion et Nicolas Cage dans le rôle-titre, inévitablement, le film se retrouve avec une hype d’enfer dès la parution du tout premier teaser. Une hype totalement injustifiée mais il faut croire qu’il en faut peu pour en exciter certains.
Tellement injustifiée qu’au bout des 5 premières minutes (!), j’ai bien dit 5, on découvre dans quel merdier on s’est fourvoyé. Le film avoisine les 120 minutes et on regrette déjà de s’être aventuré dans ce bordel filmique & halluciné. Un patchwork mêlant samouraï, western, post-apo, geishas & fantômes. Le tout, porté par un Nicolas Cage toujours aussi azimuté, engoncé dans sa combinaison explosive (une mini-bombe à chaque bras, une au cou et deux au niveau des testicules. Oh, qu’est-ce qu’on se marre ! ironie).
Prisoners of the Ghostland (2021) est une sorte de métastase accouchant d’un objet filmique en plein Japon féodal au cœur d’un village western, oscillant entre le post-apo à la Max Mad et le pinku eiga. Un melting-pot bordélico-foutraque, porté par un scénario consternant, pour ne pas dire chiant. En fin de compte, s’il fallait en retenir quelque chose, on pourrait se rabattre sur la superbe photo, de jolis décors et des cadres soignés (notamment dans le village des geishas), mais ce n’est pas ça qui va venir sauver le film du marasme dans lequel on s’est retrouvé.
A noter enfin, qu’il existe une version comic book édité chez Patriot Comic Books.
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