4.9/10 de moyenne au moment où j'écris ces lignes, je pensais que le film trouverait un meilleur écho après son avant-première à l'Etrange Festival.
Déjà Sion semble ici en mode mercenaire (consciencieux) avec un projet qu'il n'a pas écrit et un postulat de série B a priori plus accessible que certains de ses drames intimistes. Pour le coup c'est du post-apo qui tâche avec du samouraï, du cowboy, du mutant, le spectre de Fukushima (un sujet abordé frontalement par le cinéaste dans Land of hope), ne cherchez pas la cohérence, on est pas là pour ça.
Tout a été dit sur Nicolas Cage et ses choix de carrière, reste qu'il est pour moi un des comédiens les plus passionnants/intrigants/aberrants de ces -déjà- 40 dernières années. Ici il incarne un héros taiseux/stoïque qui finit quand même par un peu péter les plombs face à certaines avanies qu'on n'aurait pas vu dans New York 1997, film au postulat voisin.
Est-ce futé? Non. Est-ce que ça aurait pu aller encore plus loin? Sans doute. Et si les scènes d'action ne sont pas d'une rigueur à toute épreuve (Tokyo Tribe était plus convaincant sur ce point) il y a suffisamment de situations pétées et de qualités techniques (photo, musique, direction artistique) pour faire de Prisoners of the Ghostland un solide double programme avec le tout aussi psychotique mais plus mélancolique Mandy. Si Cage consacre les trois prochaines années à ces drôles de séries B d'auteur, moi content.
7/10, plus 1 point bonus parce qu'il y a des grenades harnachées à des testicules. Ce film existe, c'est déjà une victoire.