Mais Rashômon a surtout été une révolution formelle. A l’époque, le public a appris à admettre comme authentique d’un point de vue fictionnel ce qui lui est présenté à l’écran, sans y opposer de doute (ignorant ainsi sa dimension subjective). En racontant une même histoire sous les différents points de vue de ses protagonistes, Kurosawa se saisit d’un procédé jusque-là inconnu, qui inspirera les plus grands noms du cinéma américain (jusqu’à Scorsese ou Coppola), découvrant un cinéma apte à tromper la réalité (et "sa" réalité-même), plutôt que la représenter simplement. Loin de là, l’intention de Kurosawa dans Rashômon est de la refléter.
(...) https://zogarok.wordpress.com/2012/02/02/rashomon/