Ne me sentant pas les capacités de faire une critique exhaustive du film, je vais simplement lister quelques unes des raisons pour lesquelles je l'aime particulièrement :
Parce que l'ambiance qui imprègne la poignée de lieux où se déroule l'action nous saisit dès le premier instant pour nous immerger toujours plus profondément.
Parce que la subtilité du jeu des acteurs, qui se dévoile au fur et à mesure, est simplement divine.
Parce que le travail sur le son et la musique (ou l'absence de celle-ci) est remarquable et contribue énormément au surgissement de l'émotion ou de la tension.
Parce que la véracité psychologique et le propos philosophique sans être abstrus sont des denrées bien trop rares dans le paysage cinématographique pour qu'on ne les apprécie pas à leur juste valeur.
Parce que la seconde scène de duel reproduit le combat le plus marquant qu'il m'ait été donné de voir, par son pathétisme vibrant, à la fois déchirant et grotesque.
Parce que la fin, loin d'être d'un optimisme inutile comme j'ai pu le penser au premier abord, dit une vérité essentielle sur l'être humain, à savoir sa capacité à se raccrocher aux bonheurs insignifiants pour continuer à espérer, malgré tous les signes pointant vers le néant.
Parce que ce n'est qu'une fois les 98 minutes achevées que l'on se rend compte, avec étonnement et admiration, de l'immensité du chemin parcouru.
Parce que ce film est comme un bébé abandonné retrouvant une maison, un rayon de soleil qui donne envie d'aimer le cinéma, envers et contre tout.