She won't live...but then again, who does?
Blade Runner est l'une de ces rares œuvres que l'on ne peut facilement catégoriser sans tomber dans la simplification malhonnête.
C'est une merveille de film noir. Une enquête passionnante et rythmée, des scènes d'action intenses, des personnages charismatiques et profonds, des dialogues sublimement écrits et pertinents.
C'est un film de science-fiction parfait. Un contexte succinctement explicité et pourtant si cohérent et intriguant, une esthétique insurpassable, une atmosphère démentielle traversée par la solitude et la mélancolie.
C'est aussi une réflexion philosophique d'une acuité incroyable, qui pose des questions essentielles sur l'humanité, le rapport à la mort et à la vie, la création, l'identité, la mémoire, et bien plus encore.
Si l'on m'avait annoncé qu'un blockbuster avec des robots se transcenderait au point de devenir l'un des travaux les plus aboutis sur la complexité et la tristesse de la condition humaine, je n'y aurais pas cru.
Et pourtant.