Je me permets de formuler une critique sur cette œuvre que je ne classe pas dans la Fantasy, ça tombe sous le sens, mais que je classerai plus dans une catégorie personnelle : l'onirisme.
En moldus, c'est de la science-fiction, en beaucoup mieux !
Ready Player One... Un film, un pur chef d’œuvre... Comment ne pas rester scotcher devant ce divertissement tant il est magnifique ? Comment le décrire ? Comment le critiquer ?
Steven Spielberg ! Le grand (et je reste modeste) réalisateur de ce XXIème siècle nous offre une brillante et extraordinaire adaptation du livre Player One de Ernest Cline et, mon dieu, quelle adaptation ?!
En 2044, le monde, le réel, la réalité est devenue abjecte à vivre. C'est pourquoi tout le monde se projette dans un monde virtuel où les limites de la "réalité" sont nos propres rêves et imaginations : l'Oasis. Son créateur, à sa mort, à révéler son ultime jeu : une chasse au trésor où le vainqueur remportera pour trophée le contrôle absolu sur l'Oasis.
Pas davantage de spoil...
Une fois n'est pas coutume ; et il faut que je commence cette critique pour un aspect un peu péjoratif ; l'histoire est elle même, si l'on observe attentivement, n'est pas originale : je veux dire, un garçon en proie à une vie difficile qui cherche à oublier cette réalité ignoble, une fille rebelle qui cherche à défendre les opprimés, le méchant qui est méchant parce qu'il est méchant, etc... Oui, elle n'est pas originale dans la forme. Ce qui n'en est rien du fond qui est absolument majestueux ! L'histoire, de jouer un monde que l'on adore et qui menace de se faire détruire, est rendue complétement vivante grâce à une tonne de détail qui passe par les couleurs, les caractères / le vivant des différents personnages, de la musique, des références et clins d’œil à en craquer sous la pression mais aussi, bien évidemment, ce rêve de toutes personnes de pouvoir vivre dans un monde où les seules limites sont l'imagination et le rêve.
Chaque élément est calculé pour rendre l'immersion encore plus intense !
Steven Spielberg nous offre une vision de la réalité qui semble déjà débutée depuis quelques, plusieurs années : celle du besoin de l'évasion mais aussi de tout ce qui gravite autour : du sens moral, des avis, des jugements, ... C'est ce qui donne toute l'authenticité au film à mon sens : le besoin de s'échapper de son train train quotidien pour pouvoir vivre ses rêves malgré les points négatifs que cela peut entrainer (dettes, addiction, ...).
Dans les mains du réalisateur Américain, une "banale" histoire d'aventures devient une immense aventures.
Les acteurs / les personnages. Réflexion faite, il sera assez difficile de parler et critiquer les personnages étant donné que les trois quart sont des avatars (d'autant plus que l'on peut être ce que l'on veut dans l'Oasis : on peut changer de forme, de taille, de sexe, ...) et que, pour le reste, comme déclaré précédemment, on atteint quelques petits clichés de rien du tout puisque le lore du film nous permet aisément de passer outre. Pour ce qui est des acteurs, ils sont tous très bons ; peut-être quelques problèmes pour le doublages de certains personnages / acteurs, il faudra revoir ça. Mais, dans l'ensemble, nous avons quelques choses d'assez corrects.
Les effets spéciaux désormais : il y a trop à dire ! Ils sont juste époustouflants, grandioses, colorés ! Un peu de la même trempe que ceux employés pour réaliser Valérian et la cité aux milles planètes de Luc Besson ; drôle de parenthèse par ailleurs, quand on voit les récents films de science-fiction, on a quasiment toujours à faire à des productions très très colorées. Mais passons.
Ready Player One nous offre des effets spéciaux à couper le souffle, mettant en scène des scènes (justement) finement orchestrées et absolument démentes, alimentées d'une centaine de référence vidéo-ludiques - popculture que pour toutes les répertorier, il faudrait regarder le film au ralenti. Et si vous vous dites que vous êtes, soit trop vieux, soit trop jeune pour comprendre toutes les références de ce film, soyez rassuré : il y a, au moins, une dizaine de référence que vous reconnaitrez.
La musique ? A craquer... Vive les Bee Gees !
Alors voilà ? Cette critique ? Juste quelques mots pour dire que j'ai apprécié le film, qu'il était bien, comme sûrement d'autres centaines critiques ? Absolument... Je n'ai pas pu m'empêcher de faire de la subjectivité sur ce film car il a partagé un "problème" auquel je suis confronté et auquel d'autres sont sûrement confrontés aussi : la réalité me fait peur et m'ennuie. On cherche tous à s'évader, intentionnellement ou non, on cherche à vivre des aventures et à sortir de son train train quotidien pour reprendre les termes employés. Le créateur de l'Oasis m'a paru si familier, si réel, si proche de ma personne que je n'ai pu prendre le film qu'au sérieux. Steven Spielberg est parvenu à décrire pour une fiction le ressenti bien plus que réel de plusieurs personnes sur cette Terre. Et rien que pour ça, chapeau l'artiste ! Ce film est truffé de référence aux jeux vidéos, aux films (mention spéciale par ailleurs pour la référence au film Excalibur !), aux musiques d'un âge que les jeunes de ma génération n'ont connu que par le biais d'histoire et de souvenir. Un âge qui est, potentiellement, perdu mais un âge qui, avec le génie de Steven Spielberg, est à présent à porter de main.
Et n'oubliez pas. La Fantasy nous appartient !