Robowar est un cyborg conçu par l’armée américaine. Une arme absolue, surpuissante et indestructible dont l’armée en a perdu le contrôle. Après avoir réussi à leur échapper, elle n’aspire qu’à une chose, exterminer l’espèce humaine. L’armée décide d’y employer les grands moyens, un commando est envoyé à sa recherche dans le but de la détruire.
Sous couvert d’un pseudonyme (Vincent Dawn), le réalisateur italien Bruno Mattei, grand spécialiste des Séries Z, se lance dans la réalisation d’un improbable un rip-off, celui du cultissime Predator (1987) de John McTiernan avec Arnold Schwarzenegger. L’ennui, c’est qu’en l’absence de talent et d’un budget adéquat, Robowar (1988) fait pâle figure et ce, dès le début du film.
Un groupe de commandos dirigé par le viril (ironie) Major Murphy Black (affublé d’un improbable crop top moulant) et composé d’une équipe de bras cassés (qui ne cessent de mitrailler à tout va, pensant qu’en canardant comme des tarés, ils arriveront à leur fin). Face à eux, le terrible cyborg (re-ironie), ce dernier est affublé d’un costume digne de La Foir'Fouille® (en skaï avec une armure qui donne l’impression qu’il est pourvu d’une grosse paire de seins et d’un casque de moto, l’ensemble étant censé représenter un robot… why not ?¿!), ajouter à cela divers gadgets comme un bras télescopique, un pistolet laser, une vision thermique tellement pixélisée que l’on ne distingue absolument rien et surtout, SURTOUT (!) à une insupportable voix casse-couilles, un croisement entre un vocoder et la voix des Chipmunks.
Et les voilà tous réunis dans la jungle des Philippines (à grands renforts de bruitages censés représenter la faune sauvage). Un jeu de cache-cache démarre entre le commando et le ̶ ̶m̶o̶t̶a̶r̶d̶ , pardon le cyborg. Au cœur d’une intrigue torchée en deux secondes sur un coin de table et dont la mise en scène doit recourir au remplissage pour tenter de tenir les 90min contractuelles. Le reste du film n’est qu’un enchainement de scènes d’action toutes plus nazes les unes que les autres, ça mitraille et ça pète de partout histoire d’avoir un semblant de consistance. Pendant ce temps, on doit supporter (pendant toute la durée du film !) l’insupportable cyborg (avec sa voix d’écureuil castra) dont on ne comprend qu’un mot sur deux (armez-vous de patience car il répète sans cesse la même chose « balayage radar, balayage radar, reçu »).
Agrémenté d’une B.O. en total décalage avec l'action, tantôt rock, tantôt électro moisi. Ah, on allait oublier le seul élément féminin du film. Faut dire qu’elle ne sert strictement à rien la pauvre. Catherine Hickland fait la plante verte et doit se consoler entre ses rares apparitions et 10 lignes de texte, soit une bien maigre participation…
Un nanar comme seul Bruno Mattei savait le faire, un tournage bâclé et expédié en moins d’une semaine, des effets cheaps qui transpirent à chaque plan et des acteurs de seconde zone.
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