Ceci est un exercice de style : la critique hypocrite, qui exprime exactement l'inverse de ce que son auteur souhaite transmettre. Lecteur, tu est prévenu. Démarrons.
Fleuron du cinéma italien des années 80, Robowar est un film absolument original, sur lequel MacTiernan s'appuiera pour faire son médiocre Predator. La réalisation fabuleuse, associée à des comédiens exceptionnels, maintient le spectateur dans un suspens insoutenable. Le robot qui donne son titre au film, au timbre particulièrement distinct et réussi, est un monument de l'animatronique que ne renierait pas Rob Bottin ou John Dykstra. Mais lui même pèse bien peu par rapport à l'écriture, particulièrement pertinente, de cette aventure équatoriale haletante. Robowar est un film indispensable à toute culture cinématographique digne de ce nom.
Voila. Un nanar pur jus. Certains diront que c'est à regarder avec des copains et un coup dans le nez. Moi je préfère penser que la vie est trop courte pour perdre son temps avec un film qui n'a pour seule ambition que de remporter le pactole en recopiant Prédator tout en divisant son budget par 10. Robowar est moins intéressant que le parcours et l'histoire, assez singulière, de son réalisateur, le très fameux Bruno Matei. C'est donc plutôt en observateur éclairé, avec un oeil d'investigateur du cinéma bis italien, qu'il faut voir cette singularité. Le film en lui même n'a strictement aucun intérêt.