C'est peu dire que Stallone y a mis du cœur. Cela se voit tout au long du film et son succès est entièrement mérité. Il est juste dommage que ses suites aient donné une image quelque peu différente du personnage (quoique moins que Rambo, davantage caricaturé) et encore, même si l'orientation est différente, l'attachement de notre Expandable pour son personnage est évident. Stallone est Rocky, ce qui aide à passer l'outre son jeu d'acteur maladroit dont on peut facilement se moquer dans ses autres longs-métrages.

Sincérité et simplicité, les maître-mots de ce long-métrage. Heureusement qu'il a été tourné pour des clopinettes car cela sert parfaitement l'ambiance du film et son propos. Les personnages sont tous attachants dans leur genre, Talia Shire est charmante de timidité, cela fait bizarre de se dire que Stallone ait su écrire une bonne romance. Burt Young arrive à être inquiétant parfois, quand on sait qu'il est facile de rendre un alcoolique simplement pathétique, là aussi, il faut saluer la performance. Burgess Meredith maîtrise son rôle d'entraîneur, la scène où il accepte de prendre Rocky sous son aile illustre à mon sens très bien le film, quoique je dirais qu'elle traîne un chouia en longueur. Quant à Carl Weathers, je pense que l'idée était d'en faire Mohammed Ali mais l'ayant vu en VF pour le coup, difficile de juger cet aspect là.

La musique se passe de commentaires, tout le monde pense à Rocky quand on l'entend (ou aux Grosses Têtes allez savoir...). Quant au match, il n'est pas le plus spectaculaire, pour ainsi dire ce n'est même pas le nœud du film si bien que l'on prête à peine attention au résultat. Rocky compris puisqu'il appelle sa compagne à s'en arracher les cordes vocales, un moment passé à la postérité avec de multiples parodies. Dans les films suivants (en tout cas le III et le IV), le match sera le moment fort du film vu le changement de ton.

Je ne mets que 8 car je n'ai pas été investi autant que j'aurais pu l'être mais c'est purement subjectif car la qualité intrinsèque du film est là et il a parfaitement vieilli. Respect Sylvester, je te pardonnerai presque Driven tiens.

Créée

le 28 févr. 2015

Critique lue 328 fois

1 j'aime

Masta21

Écrit par

Critique lue 328 fois

1

D'autres avis sur Rocky

Rocky
Before-Sunrise
8

Quand on veut on peut

A mon grand étonnement, j’ai beaucoup aimé Rocky. Je l’ai trouvé fort, beau et simple. C’était un culte à côté duquel j’étais toujours passée, avec l’impression de ne pas louper grand-chose. Après...

le 23 janv. 2013

114 j'aime

22

Rocky
Star-Lord09
8

L'homme de la rue

Les anciens vous le diront, le Nouvel Hollywood aura toujours cet avantage de marquer son époque plus que toute autre décennie. L'authenticité d'un cinéma qui sent sous les bras qui creuse les...

le 12 janv. 2019

80 j'aime

26

Rocky
Sergent_Pepper
7

Find the gap

Il est toujours assez surprenant de s’attaquer à un mythe sur le tard. On a beau l’avoir évité depuis des décennies, ses effluves l’ont accompagné, et son culte a laissé de lui des traces un peu...

le 10 août 2016

73 j'aime

7

Du même critique

Le Fossoyeur de films
Masta21
9

Le podcast où un cinéphile roule des pelles

Quand on commence petit à petit à s'intéresser de plus près au septième art, tomber sur cet individu est une bénédiction. Un charisme certain, un phrasé bien à lui, une passion évidente, une...

le 22 mai 2014

25 j'aime

Alibi.com
Masta21
2

La comédie française, l'alibi des fainéants

Par rapport à des cinéphiles qui pratiquent une sélection plus drastique, je suis encore bon public. Il suffit de voir le ratio de mes notes actuelles pour en avoir un aperçu. Ainsi, je ne suis pas...

le 2 mars 2017

24 j'aime

2

Wonder Woman
Masta21
7

La femme qui se demande...

C'est amusant comme notre perception des films peut évoluer, que ce soit dans notre attente ou notre ressenti immédiat. Batman v Superman et Suicide Squad étaient tellement attendus et à priori, ne...

le 3 juin 2017

24 j'aime