Les dents vont bien aussi aux femmes
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le 25 févr. 2024
---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série. Tu es ici au troisième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici :
https://www.senscritique.com/liste/Beauty_of_the_Beast/1620017#page-1/
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux lire, mais certains passages te sembleront obscurs. Je m'en excuse d'avance. Bonne soirée. --
Eh bien voila, c'est ce que je craignais. En deux films je me suis attendrie et hier soir, au lieu de regarder ce qui devait être un moment d'anthologie (Frankenstein rencontre le loup-garou, rien que le titre était prometteur...), j'ai essayé de trouver les jeunes loups que j'ai entendu l'autre jour. Je n'avais pas beaucoup d'espoir, la lune était ronde il y a deux jours, ces ignares devaient se sentir incapable de changer jusqu'à la prochaine lune. Mais j'ai trouvé ce que je voulais : leur point de ralliement. Ce n'était pas très compliqué, ils n'avaient fait aucun effort pour le masquer. J'y ai laissé mon empreinte avec un message équivoque : je serais leur nouvelle alpha, et cette meute allait devenir honorable et puissante. Il y a du boulot... J'ai passé le reste de la nuit à chasser, mais à part m'amuser à poursuivre des chats effarés, ma chasse a été vaine... De quoi me déprimer de nouveau. J'ai donc lancé le film de ce soir avec l'espoir de vivre une vraie chasse par procuration. Ce n'était pas exactement ce que j'attendais.
She-wolf of London était un film atypique. Rallié au cycle Universal Monsters, considéré à part entière comme un film de monstre, avec même une petite référence mignonne au titre du premier film de lycan du cycle, bref, on pourrait s'attendre à un film comme les autres, à bases de poils de yack scotchés sur les mains et de fondu enchaînés du plus bel effet. Mais c'est tout le contraire. Etant une très mauvaise inspectrice, j'en suis venue à penser que si j'avais compris la situation réelle à partir de la moitié du film, c'était probablement volontaire de la part du film. On est donc presque plus dans un thriller psychologique que dans un film de monstre. Et je ne suis pas vraiment sure que ce film avait finalement sa place, malgré son titre, dans mon cycle lycanthrope. Car (spoiler alert), de lycanthrope, point ! Seulement une histoire de succession et de jalousie somme toute plutôt convenable. Si on cherchait à nous faire croire jusqu'au dénouement qu'il y avait bien une louve-garou, l'effet est assez raté, puisque je l'ai dit, même moi je n'ai pas été dupe. On nous sème des indices de manière assez grossière et voyante, et si on prend un certain plaisir à comprendre ce qui se trame avant le personnage, on s'ennui rapidement de la voir continuer ses stupidités. Je ne pourrais pas critiquer comme j'en ai pris l'habitude, l’apparence du loup-garou donc, ni même de quelconques effets spéciaux. Les scènes d'horreur se base sur un suspens simple, suivant la recette gagnante de La Féline (toute puissante, amen.). Ça marche bien donc, ce n'est plus à prouver. Je ne m'éterniserai pas sur cette critique, puisque ma moitié louve n'a rien à en dire, mais avant de clore, je note ceci : ce film était le premier à avoir des personnages féminins pour personnages principaux. Je suis d'autant plus déçue de ne pas y avoir finalement croisé mon espèce, car les femelles sont trop peu nombreuses parmi nos rangs, et j'aurai été agréablement surprise que le cinéma relève le problème si tôt dans son histoire. Nous verrons plus tard donc comment on représentera les louves, mais pour ce film, je dois tout de même noter que malgré leur désolante et complète humanité, ces personnages sont travaillés de manière assez jolie. Même si la méchante est très méchante, et la gentille un peu cruche, il y a de belles interactions entre les personnages. La relation presque fraternelle entre les deux jeunes filles sonne très juste et révèle des aspects des deux personnages qu'on n'aurait pas découvert ailleurs. Bref, ça reste sommaire, et le titre est mensonger, mais au final l'instant est plaisant.
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Créée
le 14 nov. 2017
Critique lue 209 fois
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