Tous les voyants étaient au vert pour ce Silent Voice : une adaptation d'un manga renommé et ultra-primé par un studio ultra-reconnu et une réalisatrice qui n'en est pas à son coup d'essai en matière de bon animé. De plus, ça parle de l'Ijime, un thème ultra-courageux (et que l'on retrouve dans l'un de mes animés préféré) et ça en traite de façon intelligente.
C'est à dire qu'on se penche vraiment sur la psychologie de gens qui ont participés au harcelement d'une fille sourde puis au harcélement de son harceleur, et ce, sans tomber dans la simplicité : entre ceux qui faisaient ça pour rire, ceux qui nient leur propre acte, ceux qui ont fait ça pour suivre la meute, toutes les raisons se valent. Les années ont passées, chacun revient sur ce qu'il a fait à l'époque et Silent Voice, raconte aussi une rédemption, celle d'un "petit con" harceleur qui va tenter de se faire pardonner et de se pardonner à lui-même.
Alors, pourquoi j'ai pas aimé "tant que ça" ? Est-ce que je m'attendais à bien plus que ça ? Est ce que c'est la comparaison avec d'autres oeuvres qui pèche ? Je n'en sais rien.
Si j'ai réussi à m'investir envers les deux principaux protagoniste, j'ai eu vraiment du mal à raccrocher le wagon en ce qui concerne d'autres personnages : peut-être qu'a vouloir faire tenir en 2 heures les 8 tomes d'un manga touffu, les animateurs de Kyoto Animation ont dû élaguer des trucs. Je trouve qu'on passe pas assez de temps sur la partie "enfance" pour réussir vraiment à s'attacher à certains personnages lorsqu'on les revoit par la suite (je me suis dit "mais c'est qui Sahara ?" par exemple) idem pour certains personnages croisés en cours de route pour lesquels j'ai eu peu d'attachement.
En tout cas, malgré tout j'ai quand même bien aimé : la fin du film est vraiment réussi par exemple et offre vraiment une fin à la thématique "rédemption" du personnage. L'animation est très belle. Peut-être juste que j'ai placé trop d'espérance en ce film ?