Skate Gang (1986), c’est l’histoire deux bandes rivales de skateurs, entre le gang des « requins » et le gang des jeunes qui viennent « de l’autre côté de la vallée ». Ajoutez-y une histoire à l’eau de rose, une amourette façon Roméo & Juliette et vous devriez aisément devinez de quoi il va en retourner.
Le film transpire les années 80, tous les jeunes sont en skateboard (ils ne jurent que par ça, c’est un peu l’équivalent des smartphones de notre époque), on y trouve aussi des vestes en cuir, du breakdance, des ghetto-blaster, ainsi qu’une B.O à forte consonance eighties.
Le film met donc en scène deux bandes rivales dont les représentants sont campés par Robert Rusler chez « les requins » (avec casquette en cuir, eye-liner et… crop-top !) et de l’autre, Josh Brolin (une dégaine de Ken typique de la côte californienne, bronzé, musclé et constamment les pecs à l’air) 17ans lors du tournage, il donne pourtant l’impression d’en avoir 25 (le mec est cool, il a même une rampe de skate qui donne depuis la fenêtre de sa chambre, comme ça, à peine réveillé, il peut skater comme un guedin). A leurs côtés, on retrouve la radieuse Pamela Gidley (Cherry 2000 - 1987), qui viendra faire chavirer le cœur de Corey et agacera Tommy, son frère.
Côté réalisation, David Winters tente ce qu’il peut pour meubler pendant 90min son histoire d’amour sur fond de planche à roulettes. Et il ne s’embarrasse pas trop, à en voir les innombrables séquences de remplissage, entre les scènes sur Hollywood Boulevard, les séquences musicales et autres poursuites en skates.
A noter aussi, la participation (en tant que figurants) de grands noms du skate tels que Tony Hawk, Christian Hosoi, Rodney Mullen ou encore Steve Caballero, sans oublier le groupe de rock les Red Hot Chili Peppers qui viennent faire une apparition remarquée et détonne dans le paysage musical du film (Barry Goldberg vient parfois casser l’ambiance avec son thème musical très "sirupeux" et aux relents "AB production", pour surligner les passages romantiques).
Skate Gang (1986) se veut le penchant nanar et involontairement comique de cet autre film de skate pour ados qu’était Skate Rider (1989) de Graeme Clifford avec Christian Slater. Le résultat n’en demeure pas moins divertissant et très amusant (vous aussi, amusez-vous a compter le nombre de faux raccords qu’il y a dans le film). Un nanar dans l’air du temps et qui se regarde sans déplaisir, au grès d’une B.O. eighties, d’un casting fort sympathique et d’une VF qui nous réserve parfois bien des surprises (ne dites plus « free style » mais « fristile »).
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